MINUSMA : Partira… partira pas !

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ccompagné et soutenu par plusieurs autres mouvements ou associations, le mouvement « Yèrèwolo » débout sur les remparts ne décolère point. De plus en plus fronde contre la présence de la Minusma au Mali s’agrandit et exige le départ de la mission onusienne du sol malien.

Le mouvement « Yèrèwolo » débout sur les remparts, l’initiateur du mouvement de contestation des forces armées françaises qui a abouti au départ de la force Barkhane au Mali va-t-il réussir à faire ‘’chasser’’ la MINUSMA du territoire malien ? En tout cas, pour les responsables, le départ de la Minusma est une priorité.

Depuis fort longtemps le Malien lambda s’interrogeait sur l’importance de la MINUSMA sur le territoire malien. Autant les forces françaises étaient décriées, autant les Maliens indexent la mission onusienne.

La présence de cette force, sous le mandat du Président Ibrahim Boubacar Keita, le pays a connu des massacres dans ses parties nord et centre. Malgré son statut de force de protection des populations et de stabilisation du pays, le Mali a connu les pires horreurs notamment à Ogossagou, Sobaneda etc. Elle n’a pu rien faire.  Une situation incompréhensive et inexplicable aux yeux des Maliens. Dix ans après l’installation de la force onusienne, la situation du pays ne s’améliore pas et de va de mal en pis !

Aujourd’hui, le mouvement Yèrèwolo débout sur les remparts multiplient les sorties pour demander le départ de la MINUSMA du territoire malien. La première mobilisation a enregistré des milliers de personnes au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ, le vendredi 28 avril 2023. Au cours de ce meeting, on pouvait lire, entre autres slogans : « MINUSMA dégage » ; « MINUSMA terroriste ». Les animateurs du meeting ont tour à tour, accusé la mission onusienne d’être de connivence d’avec la France et l’OTAN, pour maintenir l’insécurité au Mali de façon à justifier leur présence. Ils ont dénoncé l’attitude hypocrite de la France et la MINUSMA qui aideraient financièrement les rebelles séparatistes du nord.

La deuxième mobilisation s’est tenue le jeudi 25 mai 2023 cette fois ci au Palais des sports. Plusieurs associations se sont joints au mouvement yèrèwolo débout sur les remparts avec le même objectif à savoir : le non renouvellement du mandat de la MINUSMA et son départ pur et simple du sol malien.

Selon Sidiki Kouyaté, porte-parole du mouvement, le Mali est maintenu dans les tenailles d’une guerre sans objet ni fin à cause de la mafia organisée. Il a affirmé que la MINUSMA ne fait que saboter les efforts de l’armée malienne engagée dans la lutte contre le terrorisme à travers les questions de droits de l’homme. Il a rassuré que des voix plus autorisées et les institutions de la transition se lèveront pour dénoncer les manœuvres clandestines de la mission sous le couvert des questions de droits de l’homme.

Pour les organisateurs, c’est le bilan de cette organisation internationale relativement en deçà des attentes qui rend légitime la revendication du mouvement de Adama Diarra dit Ben le cerveau.

En dehors de l’aspect sécuritaire, il faut préciser que la MINUSMA est une organisation internationale qui fait beaucoup de choses dans nombre de domaines notamment la contribution à l’application de la feuille de route pour la transition, y compris le dialogue national et le processus électoral ; le soutien à l’action humanitaire ; l’appui à la sauvegarde du patrimoine culturel pour ne citer que ceux-ci.

La question qui taraude les esprits est de savoir si le mouvement sera soutenu par les autorités de la transition qui pour le moment restent évasives sur la question du départ de la Minusma. Dans tous les cas, le dernier mot revient aux autorités de gestion de la transition qui sera connu avant le renouvellement du mandat de la Minusma prévu dans un mois. Partira…partira pas !

Oumar Korkosse

Source : Le SAGE

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