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Maroc: à Marrakech, le minaret de la Koutoubia plus fragile que jamais

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Parce que sauver des vies humaines et prendre en charge les sinistrés est la priorité, les autorités marocaines n’ont pas encore recensé les pertes culturelles. De nombreux bâtiments ont été détruits ou endommagés, des édifices appartenant au patrimoine national marocain. C’est le cas de la mythique mosquée Koutoubia, un symbole de la ville de Marrakech aujourd’hui fragilisé.

Mouhssine Eliouj, guide touristique, commence toutes ses visites par la mosquée de Koutoubia. Et depuis le tremblement de terre, avec une émotion particulière.

« Elle date du XIIe siècle. Elle a tellement résisté pendant toutes ces années. J’étais ému, j’avais de la chair de poule lorsque j’ai vu de la poussière qui sortait des fenêtres de la Koutoubia. C’est un symbole, c’est le plus haut minaret de Marrakech donc ça me touche beaucoup. J’espère qu’il n’y a pas de gros dégâts. »

Sur les vidéos du séisme, on voit le minaret vaciller, un panache de fumée s’échappant de son sommet. Le minaret de la mosquée de Koutoubia présente « d’importantes fissures », selon l’Unesco. Elie Mouyal est architecte, spécialisé dans le bâtit traditionnel marocain.

« De nouvelles fissures sont apparues, mais il y en avait déjà avant. Dans les années 1980, toute la Koutoubia a été chemisée par un échafaudage jusqu’en haut où on a placé des capteurs et beaucoup d’universités marocaines, européennes, ont participé à l’auscultation pendant deux ans de la mosquée. Maintenant, il faut à nouveau ausculter pour être rassuré et voir si on intervient ou pas. Maintenant, si on veut intervenir, ce sera d’une extraordinaire complexité. On touche au dernier moment, lorsqu’on est sûr de bien faire. »

La mosquée Kharbouch, sur la place Jamaa El Fna, a eu moins de chance, elle s’est partiellement effondrée. C’est aussi le cas du Palais de la Bahia et de celui d’El Badi, dans le centre historique de Marrakech. Quant à celle de Tinmal, à 100 km au sud de Marrakech, le joyau de la culture almohade du XIIe siècle, n’est plus que ruines et poussières.

Pour la première prière du vendredi après le terrible tremblement de terre au Maroc, les fidèles ont afflué en masse dans les lieux de culte. Reportage à Casablanca de notre correspondant, Seddik Khalfi.

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