Mali : Moussa Mara s’oppose à un marché d’achat de véhicules d’une valeur de 2 milliards FCFA au compte du CNT

L’ancien premier ministre, Moussa Mara, très critique  sur la trajectoire prise par la transition,  évoque dans  une nouvelle vidéo devenue virale  un projet d’acquisition de véhicules pour une valeur marchande de deux milliards FCFA  au  compte du conseil national de transition. Il exprime son opposition  à la dépense d’un tel montant en ces périodes difficiles.  «  Je pense que le CNT doit surseoir  à ce marché d’achat de véhicules à  cause  de la  conjecture économique très difficile  que le pays traverse »,  a  déclaré  l’ex-chef du gouvernement, qui  propose une réduction drastique du train de vie de l’Etat.  En retour,  il exhorte  les autorités de la transition à  prendre des dispositions  pour mettre ces ressources financières   aux services sociaux de bases de l’Etat qui  sont pour la plupart dans le besoin.

L’ancien premier ministre revient également sur le vote d’une loi organique   en catimini attribuant des indemnités colossales  aux membres du Conseil national de transition.  Moussa Mara demande plus de transparence  dans la gestion des ressources de l’Etat et déplore le fait que les membres de l’organe législatif de transition  s’emploient à voter des lois leurs accordant des avantages plutôt de fournir  des efforts dans le contrôle de l’action du gouvernement. « Nous voyons peu  le CNT  prompt  à interpeller les membres du gouvernement pour les questions importantes dont la crise énergétique. Nous constatons une propension à vouloir voter des textes pour gagner plus d’argent », a déclaré l’ex-chef du gouvernement  en nationale.  

Les critiques  du sieur  Mara ne concerne pas seulement le CNT, il  cite par exemple  la primature du Mali. « La primature prévoit plus de 20 millions FCFA pour la conception d’un agenda et  plus de 100 millions FCFA  comme bon de nourriture et d’entretien », a-t-il rappelé, en réitérant que ces dépenses peuvent être réduites  pour les réutiliser  pour d’autres besoins plus essentiels.  Moussa Mara  insiste  sur la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat en évoquant  l’augmentation du  taux d’endettement du pays  et le déficit budgétaire qui a atteint, selon  lui, plus de 1, 400 milliards FCFA en 2024.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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