Plusieurs décideurs du processus de budgétisation ont signé à Bamako une charte d’engagement, le week-end dernier, en faveur de la création d’un fonds pour l’achat des produits de la santé de la reproduction et de la planification familiale au Mali.
L’objectif de la signature de cette charte d’engagement est de réduire la mortalité maternelle et infanto juvénile et néonatale. Les signataires s’engagent à entreprendre les démarches auprès des structures pour s’assurer d’un financement d’au moins 20% des besoins d’achats des produits contraceptifs au budget de l’Etat d’ici 2030.
Egalement, la charte prévoit une synergie des acteurs pour rendre efficace la gratuité des soins en faveur des femmes enceintes et la planification familiale. La création d’une ligne budgétaire pour l’achat des produits contraceptifs vise à hausser le taux de contraception au Mali de 16% à 30% à l’horizon 2025.
Selon le conseiller du Ministre de la Santé, Dr Abdoulaye Guindo, la faible utilisation du service de santé de la reproduction et de la planification familiale contribue à la survenue des maladies et la mortalité maternelle et néonatale. Cette situation serait due aux nombreuses pratiques néfastes telles que les avortements clandestins et non sécurisé, les difficultés d’accès et à l’insuffisance des soins obstétricaux et néonatals adéquats. Le Mali souffre d’un faible taux d’allocation de budget à la sante avec moins de 6% contre 15% proposés lors de la déclaration d’intention d’Abuja. « Seulement 3% du budget de la santé est loué à la santé de reproduction et de la planification familiale », a indiqué le conseiller du ministre de la Santé.
Siaka DIAMOUTENE