Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a fermement condamné l’attaque ayant visé vendredi à Tombouctou la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Dans un communiqué publié par son porte-parole, le secrétaire général, Guterres a indiqué que les attaques visant les soldats de maintien de la paix de l’ONU « peuvent constituer des crimes de guerre » en vertu du droit international.
L’attaque en question concerne deux Casques bleus dont une femme qui ont été tués tandis que quatre autres ont été blessés dans cette attaque perpétrée contre leur patrouille à Tombouctou.
Dans une déclaration, le Conseil de sécurité a, de son côté, condamné cette attaque “dans les termes les plus forts” et a rendu hommage à “tous les soldats de la paix qui risquent leur vie”.
Les membres de l’instance exécutive onusienne ont appelé les autorités maliennes à “enquêter rapidement” sur l’attaque avec le soutien de la MINUSMA et à promouvoir l’obligation de rendre des comptes en traduisant les auteurs en justice.
Un rapport de la MINUSMA arrêté au 31 août dernier dénombrait 245 attaques en 2021 et 134 depuis le 1er janvier 2022. Selon ce décompte, ces attaques ont fait 103 morts en 2021 et 72 sur les huit premiers mois de 2022, majoritairement des soldats mais aussi des civils. Avec ses quelque 13.000 soldats, la MINUSMA, créée en 2013, est la mission de paix de l’ONU la plus endeuillée au monde. Plus de 180 de ses membres sont morts dans des actes hostiles.