Russie : Ibrahim Traoré compare des présidents africains à des « marionnettes » de l’impérialisme

Estimated read time 2 min read
Lors du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, le capitaine Ibrahim Traoré a prononcé un discours très remarqué contre l’impérialisme. Le président de la transition burkinabé a exprimé sa déception devant le traitement réservé par les adeptes de cette politique aux supplétifs de l’armée, communément appelés Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
 
« En Europe, on les appelle des patriotes »
 
« Le peuple burkinabé a décidé de lutter : de lutter contre l’hydre terroriste pour relancer son développement. Dans cette lutte, de vaillantes populations se sont engagées à prendre des armes face au terrorisme. Ceux que nous avons affectueusement appelé les VDP, les Volontaires pour la défense de la patrie.  Nous sommes surpris de voir des impérialistes traiter ces VDP de milices de tout type. C’est décevant parce qu’en Europe, lorsque des peuples prennent des armes pour défendre leur patrie, on les appelle des patriotes » a fait observer le capitaine Traoré.
 
Malheureusement, poursuit-il, ce discours impérialiste est repris par des chefs d’Etat africains. « Lorsque nous, peuples, décidons de nous défendre, on nous traite de milices. Mais là, n’est pas le problème. Le problème, c’est de voir des chefs d’Etat africains, qui n’apportent rien à ces peuples qui se battent, mais qui chantent les mêmes choses que les impérialistes en nous traitant de milices, en nous traitant d’hommes qui ne respectent pas les droits de l’homme. De quels droits de l’Homme parle-t-on ? Nous nous offusquons contre cela, c’est honteux » a fustigé le président de la transition burkinabé avant d’inviter ses collègues  à se départir du discours impérialiste.
 
« Des marionnettes qui dansent à chaque fois que les impérialistes tirent sur les ficelles »
 
« Il faut que nous les chefs d’Etat africains arrêtions de nous comporter en marionnettes qui dansent à chaque fois que les impérialistes tirent sur les ficelles » a-t-il déclaré. La liberté de ton du jeune capitaine peut surprendre puisque c’est la première fois qu’il critique ouvertement ses pairs africains.

Sur le même sujet

+ There are no comments

Add yours