Retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO : Le Conseil national de transition « adhère pleinement à la décision »

Estimated read time 4 min read

Déclaration du Conseil national de transition suite au communiqué conjoint du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger relatif au retrait sans délai des trois Etats souverains de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO)

Le Conseil national de transition,

-Considérant le Communiqué Conjoint des Trois Chefs d’Etat du Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger en date du 28 janvier 2024 ;

-considérant que les objectifs assignés à la CEDEAO étaient entre autres, l’appui aux Etats-membres en vue de créer un grand espace d’intégration devant aboutir à une union économique ;

-considérant que les objectifs fondamentaux recherchés par les pères fondateurs de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, le 28 mai 1975 à Lagos, ont été détournés au profit d’intérêts de puissances étrangères;

-considérant que la CEDEAO est devenue, par ailleurs, au fil des ans, un instrument de menaces contre les peuples avec des sanctions n’ayant aucun fondement juridique, donc illégitimes, illégales, inhumaines et irresponsables ;

-considérant les récents Communiqués des sommets des Chefs d’Etats de la CEDEAO qui brandissaient des menaces d’intervention militaire au Niger au moment où ce pays engage la lutte contre le terrorisme avec des résultats probants;

-Considérant qu’après 49 ans d’existence, le bilan de la Communauté n’est pas élogieux en matière d’intégration des peuples et d’amélioration de niveau de vie de nos peuples que nous représentons ;

-appréciant les aspirations légitimes de nos peuples et l’engagement conjoint des Forces de Défense et de Sécurité du Burkina Faso, du Mali et du Niger dans leur combat contre le terrorisme et le crime organisé en respect des Droits de l’Homme et du droit International Humanitaire ;

– considérant que la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) le 16 septembre 2023 vise à mutualiser les forces en vue de faire face aux défis communs ;

-considérant que l’importance des initiatives parlementaires dans la consolidation de cette alliance sous-régionale est indéniable ;

-considérant le manque de solidarité des Etats de la CEDEAO en faveur des Etats de l’AES dans leur lutte au quotidien contre le terrorisme au Sahel ;

  • loue les efforts diplomatiques déployés par les Etats de l’AES en vue de leur rayonnement sur la scène internationale et de leur quête de la souveraineté ;
  • invite l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux sincères, à soutenir et à accompagner nos pays dans le combat contre le terrorisme pour la réussite des Transitions dans l’espace AES ;
  • invite les populations de l’intérieur comme de l’extérieur et l’ensemble des forces vives des pays respectifs à la cohésion, à la sérénité, à la vigilance, au sursaut patriotique et à rester toujours mobilisées derrière les autorités de la transition, en ces moments décisifs de notre histoire ;
  • félicite les différentes Forces de Défense et de Sécurité pour toutes les victoires conjointes et les initiatives en cours, et les exhorte à la vigilance et à la poursuite de leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et toute autre forme de menaces ;
  • adhère pleinement à la décision conjointe des trois Etats de l’AES de se retirer de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ;
  • réitère son soutien indéfectible à leurs Excellences : Capitaine Ibrahim TRAORE, Colonel Assimi GOITA et Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Chefs d’Etat des pays de l’AES, et les encourage à poursuivre toutes initiatives pour la réussite des Transitions et pour la quête permanente de la Souveraineté de leur pays.

Fait à Bamako, le 29 janvier 2024

P/Le Président P/O

Le 1er Vice-Président,

Assarid Ag Imbarcaouane

Grand officier de l’ordre national

Sur le même sujet

+ There are no comments

Add yours