Mali : libération d’une famille italienne enlevée depuis 2022 par le GSIM

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Pour le moment, les conditions de cette libération n’ont pas été déterminées.

Trois membres d’une famille italienne ont été libérés, ce mardi 27 février 2024 et ramenés chez eux en Italie. Ils avaient été kidnappés, le 19 mai 2022, à leur domicile situé dans la localité de Sincina, près de Koutiala, au sud-est de la capitale Bamako.

Membres de l’organisation Témoins de Jéhovah, ils sont originaires de Potenza, en Italie. Au moment de leur enlèvement, ils étaient avec un Togolais dont on a plus de nouvelles. La libération a été annoncée par le « Palazzo Chigi » ou « Palais de Chigi » qui est le siège du gouvernement italien. Dans une note rendue publique pour la circonstance, il est précisé que les trois citoyens « malgré leur longue détention jouissent de bonnes conditions de santé».

Ces trois membres d’une famille italienne sont Rocco Langone, son épouse Maria Donata Caivano et leur fils, Giovanni Langone. Ils vivaient depuis plusieurs années à Sincina, près de Koutiala, au sud-est de Bamako. Après leur libération, ils ont atterri à 15h35 GMT à l’aéroport militaire de Ciampino et ont été accueillis par le vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani.

Bien que n’ayant pas été revendiqué, l’enlèvement de la famille Langone, d’après la note du gouvernement italien, porte la signature d’une katiba du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM ou JNIM), branche sahélienne d’Al-Qaïda.

Leur libération, explique la note, a été rendue possible grâce à « l’intense activité lancée par l’Agence italienne de renseignement et de sécurité intérieure (Aise), de concert avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale ». Dès l’annonce de l’enlèvement de cette famille, une cellule de crise a été mise en place « permettant à l’agence de nouer des contacts avec des personnalités tribales et avec les services de renseignement locaux ». L’identité de ces derniers n’a pas été dévoilée.

Pour le moment, les conditions de cette libération n’ont pas été clarifiées, même si l’on sait que généralement c’est suite à des paiements de rançons ou d’échanges de détenus. Avec cette nouvelle vague de libération, ils sont désormais 6 Italiens ex-otages du JNIM à avoir été libérés au Mali. La Canadienne Edith Blais et son compagnon italien Luca Tacchetto, enlevés en 2018 au Burkina Faso et libérés en mars 2020 au nord du Mali. C’est le même cas pour deux autres Italiens, à savoir Nicola Chiacchio et le prêtre Pier Luigi Maccalli, libérés au même moment que l’ancien chef de file de l’opposition malienne, Feu Soumaïla Cissé et la Française Sophie Pétronin, en octobre 2020.C’est quasiment les derniers otages occidentaux que le JNIM vient de libérer. Une libération qui intervient après celles de l’otage sud-africain Gerco van Deventer, en décembre 2023, du prêtre catholique de nationalité allemande, le père Hans-Joachim Lohre surnommé « Père Ha-Jo », libéré le 26 novembre, du Roumain Iulian Ghergut, plus ancien otage occidental au Sahel, libéré le 9 août 2023, du médecin australien Arthur Kenneth Elliott, libéré en mai 2023, de l’Américain Jeffery Woodke et du journaliste français Olivier Duboi, libérés en même temps, le 20 mars 2023.

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