Maladies émergentes et ré-émergentes : 500 épidémiologistes du Mali et d’Afrique crèvent l’abcès

Estimated read time 4 min read

Le premier congrès de la Société malienne d’épidémiologie (SOMEPI) couplé à la 6e conférence de l’Association africaine d’épidémiologie (AfEA) s’est ouvert le mercredi 25 octobre à Bamako pour trois jours. La cérémonie d’ouverture était placée sous l’égide du ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré.
La Société malienne d’épidémiologie (SOMEPI) et l’Association africaine d’épidémiologie (AfEA) sont guidées par une approche de santé globale pour renforcer le système de santé à faire face aux épidémies dans un contexte de sécurité sanitaire globale. Placé sous le thème : « Les maladies émergentes et ré-émergentes en Afrique », cette sixième conférence de l`AfEA conjointement organisée avec le premier congrès de la Société Malienne d`Épidémiologie rassemble plus de 500 participants. Elle vise à faciliter la communication entre les chercheurs, les cliniciens, les praticiens de la santé publique et les décideurs politiques en Afrique. Elle contribuera à faciliter l’utilisation des résultats de la recherche épidémiologique dans les domaines de la santé publique et de la médecine clinique.
Les maladies infectieuses apparaissent et réapparaissent à un rythme croissant, entraînant une morbidité et une mortalité élevées, constituant une préoccupation majeure en matière de santé publique mondiale. Plusieurs facteurs contribuent à la (ré)émergence de maladies infectieuses. Parmi ceux-ci on peut citer : la proximité entre espèces animales domestiques et sauvages ou bien encore l’évolution des habitudes alimentaires, la pauvreté, les changements écologiques liés au développement économique et à l’utilisation des terres et les changements climatiques associés au réchauffement climatique.
Selon le Pr Seydou Doumbia, président de la SOMEPI, les maladies émergentes et ré-émergentes correspondent à des maladies dont l’incidence réelle augmente de façon significative pour une population donnée, sur un territoire donné. « Il peut s’agir de maladies nouvelles (COVID-19), des maladies en voie d’éradication qui réapparaissent (Poliomyélite, fièvre jaune), des maladies anciennement connues mais dont les causes ont été trouvées récemment (virus Ebola), des maladies nouvelles pour une zone géographique donnée (comme l’obésité dans les pays émergents) », a expliqué le doyen de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie.
L’espoir face à des maladies émergentes et ré-émergente
Créée en mai 2002, la SOMEPI contribue à l’amélioration de l’état de santé des populations à l’amélioration de l’état de santé des populations maliennes conformément à la vision de l’épidémiologie. « Ce premier congrès la SOMEPI couplée à la 6e conférence de l’Association africaine d’épidémiologie ouvre la voie de l’espoir face à des maladies émergentes et ré-émergente dont l’incidence réelle augmente de façon significative », s’est réjoui le ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré.
Il faut rappeler que le premier congrès la SOMEPI couplée à la 6e conférence de l’Association africaine d’épidémiologie se poursuivra jusqu’au vendredi 27 octobre. Outre les personnalités ci-dessus citées, la cérémonie d’ouverture a vu la participation de l’Ambassadrice des Etats Unis au Mali, Rachna Korhonen, du recteur de l’Université des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako, le Pr Wateni Diallo, Président du Collège ouest-africain des médecins, Akindele O. ADEBIYI, du représentant de la Division de l’institute de santé publique et de recherche à Africa, Dounebaine.MD, etc.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net

Sur le même sujet

+ There are no comments

Add yours