En RDC, le M23 s’empare d’une base des forces gouvernementales

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La cité de Nyanzale est tombée entre les mains des rebelles après de violents combats qui ont entraîné une fuite massive de population.

Les rebelles du M23 sont à Nyanzale, « ils se dirigent vers les collines », a déclaré un habitant joint par téléphone par l’AFP. Des véhicules de transport de troupes, avec des munitions, sont entrés dans cette ville du Nord-Kivu d’environ 80 000 habitants, située à quelque 70 km au nord de la capitale provinciale Goma.

« Nous sommes sous contrôle du M23 ici à Nyanzale. Ils avancent vers Kikuku. Ils sont nombreux, avec des véhicules », a indiqué une source sanitaire ayant également requis l’anonymat.

Patrick Muhindo Mongera, chef du groupement Mutanda où se situe Nyanzale, a estimé que la situation sécuritaire était « précaire ». « Depuis hier, il y avait des attaques à Nyanzale, Kashalira et Kirima. Ce matin, nous pouvons confirmer la prise de Nyanzale par les rebelles du M23 », a-t-il déclaré ajoutant que la population était « en débandade ».

Voies d’accès terrestres menant à Goma coupées

Une source sécuritaire congolaise a confirmé la prise de plusieurs localités dans le territoire de Rutshuru. « Nous nous battons en ce moment. L’ennemi a pris le contrôle des villages de Kashalira, Kirima, Ngoroba et de la cité de Nyanzale », selon elle.

Après huit ans de sommeil, le M23 a repris les armes fin 2021 et, avec l’appui de l’armée rwandaise selon Kinshasa et l’ONU, il s’est emparé de larges pans des territoires de Rutshuru et Masisi, jusqu’à couper début février toutes les voies d’accès terrestres menant à Goma, sauf celle de la frontière rwandaise.

40 % des blessés victimes de tirs d’armes lourdes

Lors d’une conférence de presse mercredi matin à Goma, le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini, en visite dans le Nord-Kivu, a jugé la situation dans la région « extrêmement préoccupante ».

Avec la recrudescence des hostilités, « des centaines de civils gravement blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, affluent dans les établissements de santé du Nord-Kivu – 40 % d’entre eux ayant été victimes de tirs d’obus ou d’autres armes lourdes utilisées dans des zones urbaines densément peuplées », a-t-il déploré.

(Avec AFP)

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