Décès de Djibril M’Bodj : La presse audiovisuelle perd un monument

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Il cultivait en l’auditoire l’envie de le réécouter tout le temps. Djibril M’Bodj, un monument de la presse audiovisuelle, a définitivement quitté la scène médiatique dans la nuit du mercredi dernier. Ses obsèques ont eu lieu hier à Garantiguibougou.

Diplômé du Cesti de Dakar (6è promotion) en 1978, membre du corps des journalistes et réalisateurs de la fonction publique malienne, Djibril M’Bodj a travaillé à la Radio Mali avant l’avènement de la télévision en 1983 dont il devient un pionnier des pionniers .

Ce journaliste émérite a servi la présidence de la République sous Alpha Oumar Konaré en tant que responsable de la communication et a passé également un moment à l’ambassade du Mali à Addis-Abeba. Il était admis à la retraite il y a de cela quelques années. Ses confrères journalistes et auditeurs retiennent de lui un homme aux qualités exceptionnelles, bon, serviable et disponible.

« Sa voix radiophonique sur les ondes de Radio Mali a émerveillé plus d’un auditeur pendant plusieurs années. Sa présence forte sur le plateau du Journal télévisé de la Radiodiffusion télévision du Mali (RTM) à l’époque a ravi plusieurs compatriotes. La qualité professionnelle de ses reportages et de ses analyses sur les chaînes internationales comme Africa N°1 et RFI du début au milieu des années 90, ont séduit et inspiré beaucoup de jeunes journalistes. Sans oublier son talent appréciable de communicant auprès du président Alpha Oumar Konaré de 1995 à 2000 et à l’ambassade du Mali en Éthiopie de 2004 à 2010», témoigne le journaliste Moussa Camara.

Alassane Souleymane, le président de l’Amicale des anciens du Cesti garde de Djibril M’Bodj l’image d’un aîné qui l’a inspiré. « Je l’ai regardé d’abord à la télévision, au JT et dans les émissions. Puis, Dieu faisant les choses, étant élève au lycée Badala, j’ai créé et animé un journal scolaire “La luciole de la Colline”. En 1992, je suis allé le voir à l’ORTM avec mon journal. Je voulais qu’il soit pris en compte dans le journal des journaux.

Et ça a été fait. C’était notre première rencontre. Il m’a bien reçu et encouragé. Sûrement cela a pesé dans la suite de mon cursus et de ce que je suis devenu», témoigne Alassane Souleymane. Et d’ajouter que cela démontre son esprit d’ouverture, sa largesse, son humilité et sa clairvoyance. Dors en paix doyen !

Anne-Marie KEITA

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