A l’issue de la 34ème édition de la coupe d’Afrique des nations Côte d’Ivoire 2024 qui aura été émaillée de surprises retentissantes, on ne peut que faire un bilan mitigé à bien d’égards.
Donnant en effet l’impression du simulacre d’un défilé de mode, l’arrivée en fanfare sur le sol ivoirien des meilleures sélections africaines de football augurait une compétition spectaculaire en termes de niveau de jeu. Hélas !, le premier constat fut l’égalité ahurissant de niveau entre les ogres et les petits poucets du football africain. En témoignent les éliminations prématurées de pays comme le Sénégal, Maroc, Tunisie, Egypte, l’Algérie, Cameroun, Ghana, etc., sur fond d’effarants scénarios qui ouvraient le tableau des matchs couperets du tournoi. De quoi offrir une chance supplémentaire inespérée aux équipes en difficulté lors des premiers tours par le biais de fameuses meilleures troisième places qualificatives. S’il n’en fallait pas tant à la Côte d’Ivoire, humiliée par une cuisante défaite contre la Guinée Equatoriale lors des derniers matchs de poules, le Sénégal, le Mali et la RD Congo étaient condamnés à subir la miraculeuse résurrection revancharde des éléphants piqués au plus profond de leur orgueil et qui seront finalement couronnés champion, à l’issue d’une finale jouée contre les Super Eagles du Nigeria, le soir du 11 février 2024. Une histoire digne d’un conte d’héroïsme, même si certains évoquent un triomphe écorné par des faveurs arbitrales éhontées sans toutefois enlever le mérite à une équipe ivoirienne qui aura su saisir sa chance avec maestria face à des adversités naïvement endormis par une suffisance quasi infantile.
Sur un tout autre plan, malgré la parfaite organisation réussie de cette CAN – notamment avec la qualité des infrastructures sportives hôtelières et routières -, on est enclin à admettre la baisse de niveau du football continental en dépit de la qualité notoire des effectifs de nos sélections nationales.
In fine, on ne peut que féliciter les autorités Ivoiriennes pour cette réussite majuscule tout en souhaitant au Maroc pays hôte de la 35ème édition de la CAN 2025, une organisation encore plus aboutie.
Seydou Diakité
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