Témoin dans l’affaire de la dette cachée du Mozambique, Iskandar Safa est mort

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Le patron de Privinvest avait comparu devant la justice britannique pour un scandale de corruption à 2 milliards de dollars. Il avait nié en bloc toute connaissance des documents versés à ce dossier au nom de son groupe Privinvest.

C’est le directeur de la publication de l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs Actuelles qui a annoncé la mort du magnat franco-libanais des chantiers navals Iskandar Safa, propriétaire du magazine.

« Nous sommes ce soir bouleversés de vous informer du décès de notre propriétaire, Iskandar Safa. Parti avec la dignité du chevalier qu’il était. Que Dieu bénisse son âme et protège sa famille, qui comptait tant pour lui », a écrit Tugdual Denis sur le réseau social X. « Guerrier jusqu’au bout, il a affronté ces derniers mois une maladie grave mais celle-ci a eu raison de son courage. Il est décédé, debout, le 29 janvier 2024, à Mougins, entouré de la chaleur des siens », précise un communiqué écrit par la rédaction de l’hebdomadaire et diffusé sur son site internet.

Rachat des chantiers de Normandie

Né en 1955 dans une famille chrétienne, l’homme d’affaires a été un des négociateurs de la libération en 1988 des otages français au Liban. Il s’est fait connaître du grand public en 1992 en rachetant les chantiers de construction mécaniques de Normandie. Très secret, Iskandar Safa contrôlait des chantiers navals à Cherbourg (CNM), en Grèce, à Abou Dhabi et au nord de Hambourg en Allemagne (GNYK pour les grands navires militaires et Nobiskrug, d’où est sorti en 2017 le plus grand yacht voilier du monde). Il comptait six grandes marines nationales comme clients.

En 2019, il avait été candidat à la reprise du groupe Nice-Matin. Sa fortune et celle de son frère Akram s’élevait à 1,45 milliard d’euros, selon le magazine Challenges en 2023.

(Avec AFP)

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