Tchad: accord pour un retour d’exil de l’opposant Succès Masra

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Le pouvoir militaire au Tchad et l’un de ses principaux opposants, Succès Masra, ont signé mardi un accord pour son retour après un an d’exil forcé consécutif à une manifestation réprimée dans le sang, a annoncé la médiation congolaise à Kinshasa.
 
« Un accord de principe » a été signé à Kinshasa « entre le gouvernement de la transition (…) et le parti politique Les Transformateurs » pour « permettre le retour au Tchad » de son président Succès Masra, a annoncé dans un communiqué le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi.

Ce dernier est le « facilitateur » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour le « Processus de transition » au Tchad.
 
Rien n’a filtré du contenu de l’accord ni sur la date du retour de M. Masra.
 
Comme plusieurs autres leaders de l’opposition, il avait été contraint de fuir son pays quelques jours après que le pouvoir du général Mahamat Idriss Déby Itno eut fait réprimer violemment des manifestations de l’opposition le 20 octobre 2022.
 
Entre une cinquantaine, selon les autorités, et au moins 300 personnes, selon des ONG et l’opposition, avaient péri, pour la quasi-totalité des jeunes hommes et des adolescents tués par les balles des policiers et militaires à N’Djamena, selon ces ONG nationales et internationales.
 
Puis d’importantes rafles avaient conduit au moins 600 jeunes, dont 80 enfants, dans une sinistre prison en plein milieu du désert, où ils avaient été condamnés pour la plupart à de la prison ferme dans un procès de masse sans avocats, avant d’être graciés par Mahamat Déby.
 
Jeune général de 37 ans alors, ce dernier avait été proclamé président par l’armée le 20 avril 2021, à la mort de son père Idriss Déby Itno, tué par des rebelles en se rendant au front après avoir dirigé le Tchad d’une main de fer 30 années durant.
 
A la tête d’une junte de 15 généraux, Mahamat Déby promettait aussitôt des élections « libres » après une transition de 18 mois, qu’il a prolongée, 18 mois plus tard, de deux ans.
 
Un référendum est prévu le 17 décembre prochain pour une nouvelle constitution censée ouvrir la voix à des élections.   

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