Soutien des autorités du Mali et du Burkina aux putschistes du Niger : Le Cadre des partis politiques se dit préoccupé par ces prises de position qui encouragent le « coup d’État, par violation de la Constitution du Mali»

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Le CADRE des Partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel a fait, le 05 août 2023, une déclaration dans laquelle il se dit surpris d’apprendre la signature par le Gouvernement de Transition du Mali d’un communiqué conjoint avec celui du Burkina Faso, à travers lequel ils affirment apporter leur « soutien aux putschistes nigériens, décident d’être en état de guerre dans le cas d’une intervention militaire de la CEDEAO et menacent de se retirer de cette organisation ». En outre, le CADRE se dit vivement préoccupé par ces différentes « prises de position qui sont un encouragement du coup d’État, par violation de certaines dispositions de la Constitution du Mali, qui traitent le coup d’Etat de crime Imprescriptible ».

Le CADRE des Partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel dit suivre avec toute l’attention requise la situation au Niger, marquée par la tentative de coup d’Etat en cours depuis le 26 juillet 2023 contre Mohamed BAZOUM, le Président du Niger. Le CADRE, consterné, condamne sans réserve et avec la dernière énergie cette tentative de déstabilisation injustifiée contre la République nigérienne, ses institutions, sa démocratie et les droits et libertés.

Selon le CADRE, cette tentative d’intrusion de certains éléments de l’armée sur la scène politique risque de détourner le Niger de ses préoccupations majeures de l’heure qui sont la consolidation des acquis démocratiques, la lutte pour le progrès social et la mobilisation générale du peuple contre l’extrémisme violent et qui aura pour conséquence de l’exposer et de le fragiliser inutilement.

Ainsi, le CADRE en appelle au retour de la légalité constitutionnelle, au rétablissement sans conditions des institutions du pays, et des droits et libertés ; et, à la fin de la séquestration de Mohammed BAZOUM et de sa famille.

A cette fin, le CADRE invite à l’union et à la mobilisation de tous les démocrates et républicains ; et aussi, de toute la communauté internationale pour mettre en échec le projet funeste de ceux-là mêmes qui ont en charge la défense de l’intégrité territoriale du Niger et la protection des institutions, des personnes et de leurs biens.

Dans sa déclaration, le Cadre condamne sans réserve cette tentative de coup de force et apporte tout son soutien à la communauté internationale et à la CEDEAO pour le rétablissement du Président Mohamed BAZOUM, son gouvernement et l’ensemble des institutions démocratiques et légitimes de la République du Niger. « Le CADRE a par ailleurs été surpris d’apprendre la signature par le Gouvernement de Transition du Mali d’un communiqué conjoint avec celui du Burkina Faso, à travers lequel ils affirment apporter leur soutien aux putschistes nigériens, décident d’être en état de guerre dans le cas d’une intervention militaire de la CEDEAO et menacent de se retirer de cette organisation. Il se dit vivement préoccupé par ces différentes prises de position qui sont un encouragement du coup d’État, par violation de certaines dispositions de la Constitution du Mali, qui traitent le coup d’état de crime imprescriptible.

Aussi le cadre qui exprime tout son soutien à la République du Niger et sa solidarité au peuple nigérien tout entier estime que l’intervention militaire telle que projetée par la CEDEAO n’est pas une guerre contre l’Etat du Niger. Il s’agit d’aller libérer un président démocratiquement élu par le peuple du Niger des mains d’une faction des militaires chargés de sa sécurité », souligne le CADRE des partis et regroupements politiques.

Pour le CADRE, le Mali et les Maliens ont leurs propres préoccupations qui ne doivent souffrir d’aucune dispersion. A cet effet, le CADRE suggère au Gouvernement de Transition d’œuvrer d’abord et avant tout à la libération et à la sécurisation de l’ensemble du territoire national et à la réalisation des conditions pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Aguibou Sogodogo

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