Semaine nationale de lutte contre la corruption : Le Président de l’Oclei regrette la passivité de 65% des jeunes maliens face au phénomène

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En se référant à une étude réalisée par le Projet Juprec, le Président de l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (Oclei), Dr Moumouni Guindo, a regretté que «65% des jeunes maliens expriment une attitude passive face à la corruption». C’était le 3 décembre 2023 à l’Hôtel de l’Amitié, à l’occasion de la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de lutte contre la corruption.

Les Nations-Unies ont institué en 2003, le 9 décembre, la Journée internationale de lutte contre la corruption. Cette année, le thème retenu est : «La Convention des Nations unies contre la corruption a 20 ans : unir le monde contre la corruption». Le Mali consacre une semaine entière à cette célébration, dont l’objectif est de sensibiliser le plus possible sur les conséquences néfastes de la corruption et faire connaître le rôle de la prévention dans la lutte contre le phénomène. Le lancement de la Semaine nationale de lutte contre la corruption a eu lieu, le 3 décembre 2023 à l’Hôtel de l’Amitié.

Selon le Président de l’Oclei, « la corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société. Elle compromet le développement social et économique et sape les institutions démocratiques et l’Etat de droit. Elle est l’un des obstacles majeurs au développement de notre pays ». À en croire Dr Moumouni Guindo, «la Banque africaine de Développement (Bad) rapporte que la corruption cause, à elle seule, une perte annuelle estimée à 148 milliards de dollars, soit 25% du PIB de l’Afrique. L’O.n.u.d.c ajoute que chaque année, 1. 000 milliards de dollars sont versés comme pots-de vin ; tandis que quelque 2 600 milliards de dollars, soit plus de 5 % du Pib mondial, sont détournés».

Le Président de l’Oclei estime que la jeunesse malienne a besoin d’être sensibilisée sur le phénomène de la corruption. «Selon une étude faite en 2016 par le projet Juprec, il est regrettable de constater que 65% des jeunes maliens expriment une attitude passive face à la corruption et 21% sont admiratifs du phénomène, soit un cumul de 86% de nos jeunes compatriotes en besoin d’être sensibilisés sur la gravité de la corruption et l’enrichissement illicite», a-t-il déclaré.

Être des Ambassadeurs de la lutte contre la corruption

La corruption ne saurait être le problème du seul Gouvernement, a insisté Dr Moumouni Guindo en appelant fonctionnaires, élus, Organisations de la Société civile, Journalistes, Universitaires – Chercheurs, Hommes, Femmes, Jeunes et Vieux à être des Ambassadeurs de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. «Chacun, pris dans son domaine ou secteur d’activité, a un rôle essentiel à jouer dans la prévention, la sensibilisation et l’éducation des populations pour un changement de comportement », a-t-il ajouté.

Pour le Président de l’Oclei, « la lutte contre la corruption est irréversible ». «Contre la corruption, la communauté internationale est mobilisée avec la même ardeur que contre les plus grandes pandémies comme la poliomyélite, le paludisme ou la Covid-19. Corrompus et corrupteurs doivent être conscients de l’ampleur de cette mobilisation, avec l’O.n.u.d.c au centre à l’image de l’O.m.s pour les pandémies de santé publique».

Moussa Diarra

Peut-on combattre le fléau au Mali ?

H.N : ‘’Publier la liste des marchés publics’’

On dit que le premier ennemi de la corruption, c’est la transparence. J’ai suggéré plusieurs fois que des mesures soient prises pour que chaque année la liste des marchés passés par département ministériel et structure publique autonome soit rendue publique en indiquant les bénéficiaires desdits marchés et les montants.

Ces listes permettent de rendre transparents les marchés passés et de donner la possibilité de connaître les gros bénéficiaires des marchés publics et de pouvoir les suivre. Cette mesure va beaucoup aider à dissuader les mauvaises pratiques dans l’attribution des marchés publics et de préserver au grand jour les intérêts de l’Etat.

Malien Latika : ‘’Extirper ces acteurs de l’ombre…’’

Notre économie n’arrive pas à se développer, parce qu’il y’a des acteurs tapis dans l’ombre ceux-ci cassent les règles du jeu. Des fonctionnaires qui n’ont pas eu le courage ou les moyens d’être dans le privé. Ils profitent de leur poste pour se positionner pour les marchés à travers des prête-noms et la corruption pour se faire les poches. Les dés sont pipés.

Tout cela a pour conséquence la destruction de l’économie, mais aussi de l’emploi car ces types et leurs agents de main n’en créent pas et  détruisent au contraire le peu existant.

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