Sanctions américaines contre Karim Keïta : Gel des avoirs et restriction de voyage vers les Etats-unis

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Le Trésor américain a publié, vendredi dernier, une liste de plus de quarante personnalités visées par des sanctions pour « des faits de corruption et de violations des droits de l’Homme».

Parmi ces personnalités figure Karim Keïta, ancien président de la Commission défense de l’Assemblée nationale du Mali. L’information a été explicitée hier par le chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Mali, Briant Neubert.

C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dans les locaux de la représentation diplomatique. Le diplomate américain est revenu en détails sur les sanctions de son pays à l’encontre du fils de l’ex-chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta.

D’après Briant Neubert, son pays détient des dossiers permettant de comprendre comment Karim Keïta a utilisé «sa position» pour s’enrichir. Les sanctions concernent le gel des avoirs et la restriction de voyager de la personne en question vers les États-Unis d’Amérique.

«Nos lois concernent notre pays, mais nous pensons que cette décision sert comme signal aux juridictions des autres pays que cet individu a un dossier de corruption et de violation des droits de l’Homme», a souligné le diplomate américain, ajoutant que cette décision peut également signifier aux gouvernements actuels en Afrique et un peu partout dans le monde, y compris les gens des anciens régimes, que leurs actes auront des conséquences dans l’avenir.

Le chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Mali dira par ailleurs qu’en principe, ces «biens gelés» doivent être restitués au Mali, soulignant que son pays coopère avec le gouvernement malien dans ce sens.

Ces sanctions interviennent dans un contexte où le fils de l’ex-président de la République est visé par un mandat d’arrêt international par Interpol dans l’affaire dite «disparition du journaliste Birama Touré».

Est-ce que les états-Unis soupçonnent Karim Keïta d’avoir assassiné ce journaliste ? En réponse, le conférencier a indiqué que la liberté de la presse doit être protégée. à la question de savoir si les états-Unis vont collaborer avec les autorités maliennes pour mettre en œuvre ce mandat, Briant Neubert a déclaré qu’en principe, son pays est toujours disponible à coopérer dans ce sens.

Il convient de souligner que parmi les personnalités ayant fait l’objet des sanctions américaines figure également l’ancien chef de l’État guinéen, Alpha Condé.

Par Bembablin DOUMBIA

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