L’Afrique n’a plus besoin de paroles en l’air, mais d’actes concrets. Les pays occidentaux montreront leur bonne foi en joignant l’acte à la parole, notamment en mettant l’accent sur la construction d’une centrale hydroélectrique en Afrique. Faute de quoi le sommet de Paris n’aura aucun sens, selon le Président sud-africain.
Le sommet de Paris sur un nouveau pacte financier mondial restera lettre morte si des décisions contraignantes ne sont pas prises sur des projets concrets, notamment la construction en Afrique des centrales hydroélectriques sur le fleuve Congo, a déclaré ce 23 juin le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui participe à la rencontre.
“Ce faisant, le sommet prouvera que ses participants respectent leurs engagements”, a ajouté le chef d’État.
Selon M.Ramaphosa, la construction de la troisième centrale hydroélectrique près des chutes d’Inga, est un projet prioritaire pour l’Afrique. Pour lui, mieux vaut agir que de se contenter de parler d’aider le continent.
“L’Afrique a grandement besoin d’une centrale hydroélectrique à Inga”, a-t-il indiqué.
Centrales hydroélectriques sur le Congo
La construction des deux centrales hydroélectriques d’Inga sur le cours inférieur du fleuve Congo, a débuté dans l’ouest de la République démocratique du Congo il y a plus de 50 ans.
La première centrale a été inaugurée en 1972 et la seconde en 1982. Ces structures fonctionnent aujourd’hui à leur capacité minimale en raison de difficultés techniques.
Il était prévu de construire une troisième centrale hydroélectrique, plus grande. Mais le projet, d’un coût de plus de 50 milliards de dollars, n’a pas encore été réalisé. Les experts estiment que si la cascade de centrales hydroélectriques d’Inga est achevée, elle jettera les bases d’un système énergétique unifié en Afrique.