Les sympathisants de l’influent imam Mahmoud Dicko haussent le ton. Ils invitent le Colonel Assimi Goïta à renoncer à son projet de rédaction d’une nouvelle constitution. La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud DICKO (CMAS), principale organisation de soutien au Guide religieux de Badalabougou a fait publier une déclaration, ce lundi 9 janvier 2023.
Un président de la transition n’a pas le pouvoir d’élaborer une nouvelle constitution. C’est le principal grief formulé par les sympathisants de l’Imam Dicko contre l’initiative de l’actuel locataire du palais de Koulouba : élaborer une nouvelle constitution. « Nous estimons qu’aucune disposition du droit positif ne donne compétence au président de la Transition pour prendre l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle Constitution », a déclaré la CMAS dans sa déclaration signée par son président Youssouf Daba Diawara.
« Ce n’est pas une nouvelle Constitution qui peut aider le Mali ȧ sortir de la crise multidimensionnelle », dénoncent la CMAS et alliés notamment KEL Ançar ; l’association « NOUS POUVONS, AN BESE » ; le Club de Soutien International à l’imam Mahmoud Dicko ; ou encore l’association « NIUMAYA SO ». Selon les frondeurs, les problèmes du Mali ont pour causes : les mauvaises élections, la mauvaise gouvernance, l’impunité, le népotisme, l’insécurité et le délitement de l’État. Mais pas la Constitution du 25 février 1992 que le Colonel Assimi Goïta tente de faire remplacer.
Tout en invitant Koulouba à « renoncer » à son initiative, la CMAS informe qu’elle ne prendra pas part à la rencontre du jeudi prochain initiée par le ministre de l’Administration Territoriale. Cette rencontre doit justement porter sur l’organisation d’un référendum sur le projet de nouvelle Constitution.
Mamadou TOGOLA