Niger: le chef de la diplomatie de l’UE « solidaire » avec la France

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Le chef de la diplomatie de l’Union européenne a exprimé lundi « sa pleine solidarité » avec la France, dont l’ambassadeur au Niger est sous le coup d’une expulsion des militaires ayant pris le pouvoir.

 
« Nous avons exprimé notre solidarité avec la France au sujet de son ambassadeur », a déclaré Josep Borrell, lors d’une conférence à New York à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
 
Il a également redit son « soutien entier » au président Mohamed Bazoum, renversé et retenu prisonnier par les militaires.
 
« Nous avons salué son courage et sa détermination », alors qu’il est retenu depuis deux mois et qu’il ne compte pas démissionner, a également déclaré Josep Borrell.
 
Sur le Sahel, il a répété que l’Union européenne devait « réévaluer » sa stratégie, son approche, ses politiques et ses attentes.
 
« Nous n’avons pas de conclusions », a-t-il ajouté tout en soulignant que les ministres étaient d’accord sur un point : la nécessité d’une « nouvelle approche » dans un environnement « bien plus complexe ».
 
Il a rappelé la situation du Sahel, un voisin et un partenaire à la fois, et l’importance que les pays membres attachent aux pays de cette région, notamment en matière de sécurité.
 
« Nous avons insisté sur l’idée que nous devons avoir des solutions africaines à des problèmes africains », a-t-il également déclaré.
 
La semaine dernière, Josep Borrell avait reconnu qu’en dépit des centaines de millions d’euros dépensés au Sahel, les Européens avaient échoué à renforcer la démocratie dans cette région, victime d’une série de coups d’Etat militaires, dont le dernier au Niger.
 
Au cours des dix dernières années, l’Union européenne a dépensé 600 millions d’euros dans des missions civiles et militaires au Sahel, entraîné quelque 30.000 membres des forces de sécurité au Mali et au Niger, et 18.000 effectifs militaires, avait-il indiqué lors d’un débat au Parlement européen à Strasbourg.
 
« Cela n’a pas servi à consolider des forces armées qui soutiennent le gouvernement démocratique », mais plutôt des forces armées « qui les renversent », avait-il alors pourtant concédé.

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