Mali : Le premier ministre Choguel se prononce sur le sulfureux dossier de corruption ‘’ .Sécuriport’’

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Au Mali, le  chef du gouvernement  de transition, Dr Choguel Kokalla Maîga  a évoqué le sulfureux dossier ‘’Sécuriport’’ pour la première fois  lors de la journée de la recherche scientifique et de l’innovation.  Ce dossier  qui  continue  à défrayer la chronique a conduit à l’inculpation de plusieurs  barons du défunt régime.    

Devant  le monde scientifique malien,  le chef du gouvernement est revenu sur les  circonstances  qui  ont conduit  les autorités sous le régime de feu Amadou Toumani Touré à renforcer l’aéroport de Bamako en le dotant d’un système de sécurité  conforme aux standards internationaux.  Selon lui,  tout est parti  avec  la  décision des  partenaires  du Mali   de mettre  250 milliards  FCFA  à travers le  programme « le Millénium challenge ».

Sur les 250 milliards FCFA, le premier ministre a informé que  40 milliards ont été choisis pour être investis dans le  renforcement de l’aéroport de Bamako.  « Ce travail était presque fini quand le régime du Président Amadou Toumani Touré est tombé.  Il a repris quand   feu Ibrahim Boubacar Keïta est venu au pouvoir.  Et le financement était donné certainement », a souligné  le chef du gouvernement avec moins de certitude.  Ajoutant que ce financement devait permettre d’instaurer un nouveau système  de sécurité  sensé  contrôler  l’identité des voyageurs  via  un contrôle biométrique  dont   la totalité du marché devait appartenir à cent pour cent à l’Etat Mali.  « Il  s’est trouvé qu’il  y a des gens qui ont  fait venir  une autre société avec la même technologie de sécurité   pour  faire remplacer le système  conçu  par les autorités maliennes. Il s’agit  la société sécuriport

Dans les clauses du contrat, 75 % appartiennent à la société  prestataire et  l’Etat ne gagne que 25 %. «  L’Etat gagne seulement 25% là où il devait gagner 100% du marché.  Pire, il se trouve qu’il y a des maliens  qui ont fait disparaître  cette petite part de l’Etat. L’Etat ne gagne rien. Nous avons calculé : 40 milliards FCFA sont partis dans les poches de certains,  soit l’équivalent du  montant  investi  dans  le renforcement de l’aéroport de Bamako », a déploré  le premier ministre  Choguel Kokalla Maïga,  précisant que  ce détournement de fonds  public a été décelé par le ministre de l’équipement et des transport.

Les révélations du premier ministre malien sont  confortées par une sortie médiatique  du procureur général de la Cour Suprême, Mamadou Timbo.  Egalement  par un Tweet du  correspondant de France médias au Mali, Serge Daniel.

Ce dossier sulfureux déjà en instruction  à la Cour suprême  a déjà conduit à l’inculpation d’un baron du régime déchu en 2018. Il  s’agit du Général de Brigade Salif Traoré, ministre de la sécurité à l’époque des faits. Il est inculpé  et placé sous mandat de dépôt depuis plus d’un mois avec son homologue de l’équipement et des transports de l’époque des faits, Mme Seynabou Diop, placée sous contrôle judiciaire.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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