Lutte contre le diabète au Mali : Quand l’Etat refile la patate chaude dans les mains des partenaires.

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La lutte contre le diabète au Mali se complique chaque année compte tenu de la montée en flèche du taux des diabétiques et la negligence de l’État face à cette maladie. Le diabète, qui touche environ 537 millions de personnes et plusieurs autres millions de personnes sont jetées en pâture à la maladie, doit être inscrit dans l’agenda prioritaire des autorités tant nationales qu’internationales. Pour lutter efficacement contre le diabète au Mali et faciliter l’accès aux soins pour tous, L’État a un rôle de premier rang à jouer en complémentarité avec l’apport de ses partenaires. Même si les partenaires inlassables comme la Fédération Nationale des Diabétiques du Mali (FENADIM), l’ONG Santé Diabète au Mali, la Société Malienne d’Endocrinologie et de Diabétologie (SOMED), l’Association Malienne de lutte contre le diabète (AMLD), l’ONG Walé, ainsi que l’Association des Jeunes Diabétiques du Mali, mènent farouchement la lutte contre la maladie et la vulgarisation de l’accès aux soins à travers le pays, il n’en est pas de même pour l’État qui a toujours du mal s’engager efficacement pour épauler les partenaires susmentionnés afin de mettre fin à la course meurtrière du diabète au Mali.
De prime abord,  le diabète se définit par une glycémie trop élevée en permanence. Une maladie chronique touchant aujourd’hui 537 millions de personnes dans le monde, le diabète atteint 1 personne adulte sur 10 de nos jours. De 2000 à 2021, la prévalence du diabète chez les adultes âgés de 20 à 79 ans a plus que triplé, passant d’environ 151 millions,  soit 4,6% à 537 millions, soit 10,5% dans le monde. Quant au Mali, on y compte déjà une prévalence de diabète de 2,1% mais aussi une prévalence de surpoids de 22% et d’obésité de 5,7%. Parlant des types de diabète,  on y enregistre 3 formes principales  qui sont le diabète de type 1, le diabète de type 2, et enfin le diabète gestationnel. Expliquant ces trois types de diabète,  il faut noter que le diabète de type 1 se caractérise par le défaut d’insuline et touche 10% des personnes atteintes de diabète et principalement les enfants et les jeunes adultes. Le diabète de type 2 s’attaque particulièrement aux adultes de plus 45 ans et concerne 90% des personnes atteintes de cette maladie. Le diabète gestationnel, quant à lui, survient chez la femme enceinte  avec une hyperglycémie de sévérité variable et des risques accrus de complications pendant la grossesse et l’accouchement et de développer ensuite un diabète de type 2. C’est pourquoi l’État doit faire son champ de bataille la lutte intarissable contre le diabète et l’accès pour tous aux soins de la maladie. Il ressort que des dizaines de milliers de personnes atteintes de diabète de type 1 qui ont besoin d’insuline pour survivre et plus de 30 millions de personnes atteintes de diabète de type 2 qui  doivent prendre de l’insuline n’ont pas accès à un approvisionnement fiable et abordable. 
Quant à la prévention du diabète,  il nous a été indiqué que le diabète de type 1 ne peut pas être prévenu mais par contre le diabète de type 2 peut être prévenu. Qui parle de la prévention du diabète parle forcément de la réduction des facteurs de risque évitables. Pour ce faire, une alimentation équilibrée fait de bon aloi, les aliments doivent être moins sucrés,  moins gras et moins salés, la consommation des fruits et des légumes sont à encourager, une activité physique régulière de 45 minutes  de 3 à 4 fois par semaine est salutaire, le contrôle de poids doit être dans nos habitudes pour ne pas développer un diabète de type 2.
Au terme de notre exposé,  il est très utile de rappeler que la lutte contre le diabète et la vulgarisation de l’accès aux soins, que les partenaires ont déjà engagées depuis belle lurette, seront une réalité  si l’État y met du sien.
YAH ZANFING DOUMBIA.

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