Devenu ministre de l’Agriculture à la faveur du dernier remaniement ministériel, Lassina Dembélé annonce les couleurs. Aussitôt installé dans ses nouvelles fonctions, il a rencontré, le 7 juillet 2023, les cadres de son département ainsi que les directeurs des structures et services spécialisés. Objectifs : se familiariser avec ses nouveaux collaborateurs et convenir avec eux des principes devant régir le travail au niveau de ce département appelé à conduire la politique de l’Etat en matière de l’agriculture. Ladite cérémonie a été l’opportunité pour le ministre Dembelé d’insister sur les grandes orientations des plus hautes autorités en rappelant au passage qu’elles devraient obéir aux trois principes fondamentaux posés par le N°1 de la transition : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques opérés par le Mali ; la défense des intérêts du peuple malien dans les prises de décisions.
Fin connaisseur des lieux pour avoir servi quatre ministres au poste de secrétaire général, le ministre Dembélé s’est engagé par ailleurs à mettre en œuvre des actes de la 13e session du Conseil Supérieur de l’Agriculture. Il s’agit de l’intensification des filières agricoles, du suivi de la production cotonnière, de la création des agropoles, de l’installation et de l’opérationnalisation des commissions foncières entre autres recommandations qui intègrent également l’intensification de la recherche et la vulgarisation des méthodes modernes. Apparemment déterminé à apporter sa touche propre au secteur, le nouvel homme fort du secteur a invité ses acteurs du monde agricole à la réflexion sur de nouveaux dispositifs de subvention des engrais et les critères d’accès aux équipements agricoles.
L’avènement de Lassine Dembelé coïncide, par ailleurs, avec d’énormes défis inhérents à la baisse drastique des productions cotonnière et céréalière pendant la campagne écoulée, corollaires à l’embargo ayant déconnecté le Mali des différents ports d’approvisionnement et face face auxquels les plus hautes autorités attendent du nouveau ministre une réponse à la hauteur des attentes. Comptant sur le potentiel et la capacité de ses collaborateurs, il s’est engagé à relever les défis et d’être à la hauteur des attentes. «Je suis un animateur d’équipe, mais je ne suis pas le principal acteur», a-t-il précisé en expliquant au passage que son bureau est ouvert pour discuter des éventuels problèmes.
Amidou Keita