La paix définitive au Mali : Ou la nécessité d’une guerre totale au Nord !

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La guerre totale au Nord du Mali, serait-elle la condition sine qua non pour une paix définitive dans l’ensemble du territoire national ? Au risque de se tromper, nous estimons que oui. D’autant  que la signature en 2014   des accords pour la Paix et la réconciliation nationale,  issu du processus d’Alger, n’aura  jamais  servi à ramener la paix au Mali.  Manifestement, ces accords  sont demeurés impossible d’application, parce que les rebelles n’ont jamais déposé les armes, mais aussi parce que les clauses  desdits  accords n’ont jamais  eu l’adhésion de la majorité du peuple malien.

Cela  a eu pour  conséquence de faire  plonger le Mali, non seulement dans une situation de ni paix ni guerre.  Mais aussi et surtout, le Centre du pays   s’est vu   embraser. Toutes choses qui ont favorisé  l’accession  des militaires au pouvoir pour  endiguer le péril sécuritaire.  Ainsi, les Autorités  transitoires ont  pu  réorganiser  les Famas et  les équiper en armements de pointe. Cela,  grâce à la coopération militaire avec d’autres pays, notamment avec la Russie.  De sorte que, pour mieux réussir la  sécurisation du pays, le Mali a été contraint de   chasser  les forces francaises Barkhane (plus de 5000 soldats) qui échoué dans leur lutte antiterroriste. Alors que la MINUSMA  (plus de 11000 soldats) est en train de se retirer.

Dans cette dynamique,  les emprises  occupées par l’organisation  onusienne  ont été rétrocédées  aux Famas. Une rétrocession  contestée par  les rebelles de la CMA et leurs alliés des groupes terroristes dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Dès  l’amorce  du processus de départ de la MINUSMA, les mouvements rebello-terroristes (CMA- GSIM et autres)  ont décidé de  déclencher  une offensive généralisée contre les  positions des Famas. Ainsi,  les emprises militaires  de Bourem, Bamba et Ber, remises par  la mission onusienne aux Famas ont été attaquées alors que les cibles civiles sont aussi visées par des individus sans foi ni loi. C’est en l’occurrence, le cas de l’attentat terroriste  perpétré  contre le mythique bateau « Le Tombouctou ». Cet acte terroriste est revendiqué par  le mouvement rebello-terroriste  de la CMA. Alors que  la Communauté dite internationale, pourtant garante du fameux accord de paix et de réconciliation issu du  processus d’Alger,  n’a pas  daigné  condamner ledit acte. Serait-elle la  complice des terroristes ?

De  toute façon, une chose est   évidente, la  démultiplication actuelle des actes terroristes au nord du Mali  par la  rébellion  de la CMA (signataire de l’Accord pour la Paix issu du processus d’Alger)  et de ses alliés du GSIM, n’est ni plus ni moins  qu’une  véritable manifestation de belligérance  contre l’Etat du Mali. Mais aussi, c’est  une opportunité  inespérée   pour les   Famas de  pouvoir  recouvrer l’intégrité du territoire national par les armes. Par la rupture du cessez-le-feu par la CMA, le fameux accord d’Alger est certainement  en train de mourir de sa belle mort. Alors, le Mali n’a plus d’autres choix que de procéder à sa guerre de libération nationale.

Dans les jours et les semaines à venir, les forces armées maliennes vont sans nul doute faire face à des batailles décisives,  non pas seulement au nord du pays mais, sur l’ensemble du territoire national. Nous osons espérer que  la reprise attendue de la ville de Kidal  par les Famas,  va consacrer  une  paix  définitive  sur l’ensemble du territoire national.

Vive  les Famas !

Falaye Keïta

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