La conférence du lancement du processus budgétaire 2024 qui s’est tenue le jeudi 16 février 2023 dans un hôtel huppé de la place a été marquée notamment par la révélation sur la Progression constante des dépenses militaires et de sécurité depuis 2019. Il ressort dans la présentation power point du Directeur Général du Budget Amadou Tidiane Haïdara que les dépenses militaires en termes d’exécution sont passées de 299,080 milliards de FCFA en 2019 à 459,378 milliards de FCFA en 2022. Le montant inscrit dans la Loi Financement de 2023 est de 440,934 milliards de FCFA. Par rapport aux dépenses de sécurité en termes d’exécution, il indique qu’elles sont passées de 97,284 milliards de FCFA en 2019 à 152,466 milliards de FCFA en 2022. Le montant inscrit dans la Loi de Financement de 2023 est de 171,905 milliards de FCFA. « Une priorité qui s’impose aujourd’hui, c’est le renforcement de la défense et de sécurité. Quand on observe la période de 2019-2023, on voit une progression constante des dépenses militaire et de sécurité. Ceci se justifie par la nécessité de faire face à l’impératif de sécurisation du territoire national et de mettre les moyens qu’il faut à cet effet » indique le DG du budget. Dans le cadre des dépenses, il indique que le cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement durable demeure la référence du gouvernement de la transition en matière d’allocation des ressources budgétaires. Et qu’il est complété par les mesures inscrites dans le plan d’action prioritaire du gouvernement, projeté 2023-2024. S’agissant de la prise en charge du cadre stratégique de la refondation de l’Etat, les allocations budgétaires des départements ministériels seront réorienté vers la prise en charge dudit plan d’action. A cet effet, ajout-il, le ministre de l’économie a envoyé une lettre circulaire à l’ensemble des départements ministériel, en vue d’ajuster et de prévoir dans leurs programmations les actions qui concours à la mise en œuvre du plan stratégique. A cela, il révèle qu’il faut ajouter le financement pour certaines actions spécifiques notamment l’organisation des élections et le fonctionnement de différentes instances de suivi des actions de réformes institutionnelles et aussi le financement régulier de l’autorité indépendante de gestions des élections. Au niveau toujours des dépenses, le DG affirme constater l’exécutions de 2 921, 3 milliards de FCFA contre une prévision de 3 082, 3 milliard de FCFA de budget rectifié soit un taux d’exécution de 95, 1 % et surtout tiré vers le haut par l’exécution au niveau des dépenses courantes en l’occurrence les charges salariales. L’analyse faite par le premier responsable du budget, montre que les dépenses en capitale sont aussi exécutées à hauteur de 77,5%. L’explication pour lui est que suite aux sanctions économique et financière, il a eu une régulation budgétaire qui a touché en partie les dépenses d’investissement. Mais surtout la suspension de certains financements extérieur avec la crise sociaux politique. En terme d’orientation budgétaire 2023 au niveau des recettes, il retient l’accentuation de mobilisation des recettes fiscale à travers notamment l’élargissement de l’assiette fiscale vers le secteur informel dont les contributions actuelles au recette fiscale restent limité, les augmentations du taux d’assise sur certains produits qui sont taxés au-dessus des plafonds de l’UEMOA et son extension a d’autres produits, les positions du commerce électronique qui demeure à ce jour assez vierge, l’introduction de la facture normalisée, la poursuite de l’effort pour l’amélioration de l’efficacité d’administration fiscale et de douane entre autres.

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Pour le Président de la Transition, colonel Assimi Goïta, le document final du Projet de Constitution de la République du Mali est un « espoir de la nation toute entière quant à l’instauration d’une véritable démocratie ».

Le projet de Constitution a été solennellement remis par le Pr Fousseyni Samaké, Coordinateur de la Commission de finalisation du projet au Président de la transition, colonel Assimi Goïta, le lundi 27 février dernier à Koulouba, lors d’une cérémonie présidée par le chef des lieux lui-même. C’était en présence du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, du colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État, du Président du Conseil national de Transition, du ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, et de certains membres du Gouvernement.

Le document final remis au Chef de l’Etat comporte 191 articles contre 195 pour l’avant-projet. Ce qui sous-entend que l’avant-projet a été légèrement amendé dans ses dispositions, car « des parties ont été supprimées, certaines fusionnées et d’autres reformulées ».

Après avoir salué l’engagement et la qualité des contributions de ses collaborateurs, le Coordinateur de la Commission de finalisation du projet de Constitution de la République du Mali, Pr Fousseyni Samaké, a disséqué la ‘’méthode de travail qui a prévalu tout au long de leurs activités’’.

A en croire Pr Samaké, les membres de la Commission de finalisation étaient, durant les deux semaines d’intenses travaux, animés d’une forte volonté pour la réalisation de ce projet d’où leur participation sans failles aux différents travaux.

Alors que le vœu ardent du Pr Fousseyni Samaké est de voir ce projet érigé en « “acte fondateur d’un Mali nouveau », le Président de la transition, colonel Assimi Goïta a exprimé sa satisfaction de recevoir le document final qui traduit l’aboutissement d’un processus de renouveau démocratique.

Le Chef de l’Etat reste rassuré que le document prend en compte les préoccupations et les aspirations profondes de l’ensemble des Maliens et « cristallisera, à n’en pas douter, l’espoir de la nation toute entière quant à l’instauration d’une véritable démocratie ».

Le Président Goïta demeure convaincu que ‘’des compromis sont possibles, des arbitrages sont tout aussi nécessaires » au regard de la « diversité des opinions et même des intérêts ». « De l’avant-projet de Constitution, nous avons tenu à donner un caractère pluriel et inclusif aux différentes commissions », a rappelé le numéro 1 malien.

Via ce document, soutient le Chef de l’Etat, « la base juridique du Mali Koura se raffermit progressivement ». Cependant, il estime que « l’édifice national ne tiendra définitivement qu’avec l’engagement de tous et de chacun ».

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