Justice : Une rentrée judiciaire boycottée par les magistrats en grève

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«Une justice proche du citoyen : Problématique de la bonne distribution de la justice au Mali» ! C’était le thème de l’audience solennelle de la rentrée des cours des tribunaux au Mali jeudi dernier (1er décembre 2022). Un événement présidé par le président Assimi Goïta et boycotté par les magistrats en grève.

Le président de la Cour suprême, le Rapporteur général, le Ministère public et le Barreau ont profité de l’occasion pour mettre en exergue la nécessité absolue «d’une bonne distribution de la justice». Et cela d’autant plus que, dans notre pays, «le constat est que le citoyen ne se sent pas proche de sa justice qu’il ne comprend d’ailleurs pas, pour diverses raisons. Les défis analysés en amont l’éloignent du citoyen malien», a indiqué le président de la Cour suprême. Selon lui, «la notion de bonne distribution de la justice implique, à priori un service public de la justice garantissant l’accès facile à la justice, d’où l’opportunité de la thématique».

Le Procureur général de la Cour suprême a mis l’accent sur le symbolisme de la thématique. «Une symbolique très significative» qui découle de la volonté du bureau de la Cour suprême de positionner celle-ci au niveau de l’avant-garde du combat pour la réforme de notre justice. Dans cette perspective», a-t-il insisté, «les efforts doivent être conjugués pour bâtir dans notre Maliba une justice forte». Il n’a pas manqué de paraphraser le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, en rappelant, «pas d’État fort sans une justice forte».

«La justice est à la fois une vertu, une organisation harmonieuse de la vie sociale. Il s’agit du principe qui maintient chaque instance à sa place en présidant à l’harmonie de l’ensemble», a déclaré le Chef de l’Etat et président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Colonel Assimi Goïta. «Elle repose sur un socle moral qui exige le respect du double principe de l’égalité en droit et dans l’équité», a-t-il poursuivi. «Ces deux principes en appellent à la bonne distribution de la justice, c’est-à-dire une justice proche du citoyen», a martelé le Premier magistrat de la République. Quant aux difficultés évoquées par les différents orateurs et les défis à relever, le Chef de l’État a indiqué avoir pris bonne note.

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