Président intérimaire du Conseil communal de la jeunesse de la Commune V, non moins membre du Comité exécutif du Conseil national des jeunes du Mali, Ibrahima Kalilou Théra affirme avoir été surpris par la décision du nouveau ministre de la jeunesse, Abdoul Kassim Fomba, de suspendre les activités du CNJ-Mali et cela juste après la mise en place de la commission nationale de renouvellement.
Théra regrette que depuis sa nomination au département de la jeunesse, le nouveau ministre n’a pris aucune attache avec le bureau du CNJ, il n’a même pas cherché à rencontrer le bureau. A ses dires, le département leur a seulement envoyé des correspondances à travers la direction nationale de la jeunesse invitant le comité exécutif de se mettre en conformité avec les textes. C’est ainsi que, le Comité a entamé le processus de renouvellement des instances à la base.
En effet, le mandat du CNJ a été protégé depuis le 22 novembre 2022 et le mandat devrait s’étendre jusqu’en mars 2024. Dans ces résolutions, les membres du Comité exécutif ont mis en place une commission nationale de renouvellement depuis mars 2023. « Nous avons procédé à l’élection du Président de la commission de renouvellement. L’activité s’est déroulée dans la plus grande transparence et le camarade Kassim Diawara a été choisi comme Président de la commission nationale de renouvellement pour renouveler les instances de base du CNJ en vue d’aller à un congrès », dit-il. Selon, Ibrahima Kalilou Théra, la seule explication à cette décision du ministre, c’est peut-être que le ministre n’a pas apprécié la mise en place de ladite commission, car, c’est juste le lendemain de sa mise en place que nous avons été surpris d’être saisis par cette même direction nationale de la jeunesse nous demandant d’aller récupérer nos effets au siège et qu’elle va procéder à la fermeture. Arrivés au siège, nous avons trouvé que les forces de sécurité avaient déjà pris possession du local. Toutefois, M. Théra explique que le Comité exécutif a cherché en vain à rencontrer le ministre sans succès. Il développera que le CNJ est une association qui est régi par des lois et des textes. A cet effet, il pense qu’en tant qu’association, le ministre n’a pas le droit de suspendre leurs activités.
Par ailleurs, notre interlocuteur a tenu à préciser que les activités de renouvellement du CNJ vont continuer et la commission mise en place va procéder aux travaux et les instances du CNJ seront renouvelées dans toutes les régions du Mali. Pour lui, l’État ne se résume pas seulement au ministre de la Jeunesse, « peut-être c’est notre premier interlocuteur, mais nous pensons qu’il y a d’autres voies que nous pouvons emprunter », explique-t-il. M. Théra rappelle que le Président de la Transition a placé sa confiance en la jeunesse. A l’entendre, le Comité exécuté entend user d’autres pour faire ramener le ministre sur sa position et voir s’il y a possibilité à ce que le ministre et les jeunes puissent se retrouver autour d’une table afin qu’ensemble qu’ils puissent reprendre les activités.
« Nous sommes indépendants, nous avons une autonomie qui peut nous permettre de mener nos activités et nous allons partir jusqu’au terme de notre mandat », a conclu M. Théra.
Ibrahima Ndiaye