Hydrocarbures : Et si Aliou Boubacar Diallo contribuait à la relance énergétique ?

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Dans un contexte où l’électricité est devenue une denrée rare, les initiatives énergétiques du boss du groupe HYDROMA pourrait faire briller la lumière pour une majorité de Maliens.

Ignorant les retombées positives de l’hydrogène dans le monde, certains observateurs faisaient récemment un mauvais procès à l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 en extrapolant son projet de densifier la desserte en électricité. Les contours et dessous de cette élection mitigée sont probablement connus, plus de 5 après, mais l’intéressé est manifestement passé à autre chose puisqu’il n’était déjà plus de Wassoul’OR souvent évoqué pour le juger. Il l’a notamment abandonné pour explorer plus profondément le terrain de l’hydrogène avec ses défis d’une autre dimension. Et si l’occasion lui était offerte, il était sans doute plausible que l’illustre concitoyen mette à profit son important réseau international au service de la patrie à un moment où les secteurs de l’économie malienne, du privé comme du public, sont frappés de plein fouet par le délestage. Personne ne travaille plus à plein temps et le carburant qui permet de tenir un peu n’est pas à la portée de tous.

Au demeurant, le constat du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne souffre d’aucune ambiguïté sur la consommation mondiale de pétrole. Selon leurs estimations les plus récentes, en effet, le pic de consommation sera atteint en 2028 alors même que l’or noir et les autres énergies fossiles sont loin d’être inépuisables. C’est pourquoi les industriels du pétrole ont les yeux particulièrement tourné vers une énergie alternative et d’avenir. Il s’agit de l’hydrogène géologique dans lequel l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo est profondément engagé et réalise des prouesses.

Spécialiste des questions minières, cet opérateur malien est persuadé que cette ressource permettrait d’électrifier à moindre coût «presque toute l’Afrique et donner de l’électricité aux 621 millions d’Africains qui n’en ont pas». Nous sommes donc loin de simples promesses de campagne de celui qui voyage beaucoup à travers la planète pour passer le message et proposer son expertise dans le domaine. Avec l’électricité, les populations disposent évidemment de meilleures conditions de vie, explique-t-il, en se référant à la localité de Bourakébougou au Mali où la disponibilité de cette denrée a substantiellement augmenté le taux de réussite scolaire. Il s’agit notamment d’une unité pilote où Aliou B. Diallo est même disposé à envoyer des investisseurs et les inciter à miser dans la conversion de l’hydrogène en électricité. En tout cas, ce serait une opportunité d’étendre son exploitation à un éventail plus large d’activités et permettre à l’État du Mali de disposer d’une alternative à l’hydrocarbure qui pèse lourdement sur son système de production d’énergie.

À propos de la disponibilité de cette énergie nouvelle, Monsieur Doug Wicks de l’agence publique américaine «Advanced Research Projects Agency-Energy » estime à 150 trillions de t3 d’hydrogène le potentiel exploitable sur notre planète où sa présence est abondante dans les rifts tectoniques. La ressource en question est par ailleurs déjà ciblée par des opérations de forage aux États-Unis, en Europe et en Australie, des endroits où Aliou Boubacar Diallo multiplie les déplacements en vue de rendre plus transversales et universelle sa société Hydroma.

Keita IDRISSA

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