En dehors des pétrodollars des monarchies du Golfe persique comme le Qatar, le terrorisme est financé aussi par le trafic de drogues et d’être humains. Mais, comme nous le démontre le document d’analyse d’Abdourhamane Dicko (Directeur de programmes à la Fondation Friedrich Ebert/FES), cette terreur se nourrie aussi de l’économie du vol de bétail dans la bande sahélo-saharienne.
Mais, selon la Coalition islamique militaire pour combattre le terrorisme (IMCTC), les groupes terroristes utilisent de plus en plus des mendiants pour collecter de l’argent et manipuler les émotions des membres de la communauté. «La mendicité est l’une des sources financières les plus importantes pour le financement des organisations terroristes. Elles emploient des réseaux de mendiants de différents sexes et âges pour collecter de l’argent, mener des opérations destructrices et réaliser leurs objectifs», indique l’IMCTC.
«Les organisations terroristes usent aussi de la technologie moderne dans leurs opérations frauduleuses en inventant des histoires pathétiques pour vous convaincre de partager votre argent ou vos informations personnelles qu’ils utilisent dans leurs stratagèmes de sabotage», alerte-t-elle.
Notre constat est aussi que l’orpaillage est devenu ces dernières années un facteur aggravant de l’insécurité dans la région de Gao. Cette activité informelle a drainé un monde fou venu de nombreux pays, au-delà de la sous-région et du continent. Et selon nos informations, les sites d’orpaillage de la région de Gao sont contrôlés par des Groupes armés terroristes (GAT) qui en tirent les dividendes pour financer leurs activités criminelles.
Moussa Bolly