La Banque mondiale a approuvé un financement de l’Ida d’un montant de 157 millions de dollars pour soutenir le Mali et améliorer la fiabilité et l’efficacité du système électrique, accroître l’accès à l’électricité dans les zones sélectionnées du projet, et faciliter l’intégration des énergies renouvelables.
Le Projet de Renforcement du Système Electrique et d’Extension de l’Accès à l’Electricité ou encore « Yelen Sira », le chemin de la lumière en Bambara, financera les infrastructures-clés du réseau et les nouveaux raccordements à travers la modernisation et l’extension des réseaux de transport et de distribution dans certaines zones, y compris Bamako et sa périphérie.
Ces investissements augmenteront la capacité d’évacuation de l’électricité du réseau de transport à Bamako d’au moins 100 MW, permettant à la société d’électricité EDM-SA de réaliser des économies d’échelle grâce à une gestion optimisée du parc de production et du réseau, tout en réduisant sa dépendance à l’égard des petites centrales de location polluantes et coûteuses. Une baisse des pertes sur le réseau de transport principal de Bamako est projetée à un niveau de 8,5 % en 2024 (avant les renforcements de réseau proposés) à 4,5 % d’ici 2028 une fois ces renforcements terminés. L’installation de mini-réseaux verts et l’électrification des zones rurales dans des localités sélectionnées sont également prévues.
L’expansion des réseaux de distribution et des raccordements des villes secondaires, permettra de fournir de l’électricité à environ 400 000 personnes (environ 60 000 foyers) et à plus de 1 000 bâtiments publics (dont des centres de santé, des écoles, des bâtiments administratifs, l’éclairage public).
« Les investissements de Yelen Sira auront un impact immédiat sur la qualité et le coût du service de l’électricité au Mali », dit Clara de Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. « En misant sur les développements technologiques dans l’électrification décentralisée et les modèles commerciaux, le projet crée des opportunités économiques et améliore l’accès aux services sociaux tels que la santé, l’éducation, le stockage frigorifique ou le pompage solaire de l’eau dans les zones reculées. », ajoute-t-elle.
Le projet est co-financé par le Fonds Vert Climat pour un montant de 43 millions de dollars dont 38 millions de crédit et 5 millions de dons, mobilisés sous l’Initiative d’atténuation des risques pour les projets d’énergies renouvelables durables de la Banque mondiale (SRMI). Le Programme d’assistance à la gestion du secteur de l’énergie (ESMAP) apporte également un financement de 1 million de dollars sous forme de don, ce qui porte le financement global du projet à 201 millions de dollars.
Source : Banque mondiale