CONAKRY-Après deux semaines d’interruption, le procès sur le massacre du 28 septembre 2009 a repris son cours normal ce lundi 9 janvier 2023.
A la barre pour la 6ème fois, le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte, au moment de la commission des exactions qui avaient fait au moins 156 morts, 109 femmes violées, des dizaines de portés disparus et des milliers de blessés, selon l’ONU (organisation des nations unies).
L’ex patron du CNDD (conseil national pour la démocratie et le développement) répond aux questions des avocats de la partie civile. Lors de cet interrogatoire, l’accusé habillé en boubou (tenue burkinabé), pays qui l’a accueilli pendant ses dix années d’exil, lunette claire bien vissée, a paru tantôt tendu, tantôt serein face aux questions des avocats.
Interrogé ses engagements initiaux à la prise du Pouvoir par CNDD, Dadis Camara a donné des réponses du moins très singulières. Il met toutes ses erreurs au compte de l’inexpérience. En clair, le capitaine commence à craquer, admettant ses fautes dans l’enlisement de la crise qui a débouché sur le lundi noir: le massacre. Extrait.
Avocat : A la prise du Pouvoir par le CNDD, votre engagement n’était-il pas de rendre le Pouvoir aux civils à la fin de l’année 2009 sur la base des élections libres, crédibles, transparentes auxquelles vous ne seriez pas candidat ?
Moussa Dadis Camara : Oui