Ce ratio alarmant sur l’état de la protection sociale actuelle de notre pays, a été révélé au cours d’un atelier sur le dialogue national pour la définition d’un socle de protection sociale par le bureau de l’UNICEF, le principal investisseur du projet soutenu par l’organisation internationale de travail ( OIT).
Le lancement officiel des travaux, tenu du 13 au 14 avril 2023 à l’hôtel de l’amitié, était présidé par le représentant du ministre de la Santé et du développement social, Souleymane Traoré en présence de la représentante adjointe de l’UNICEF basée au Mali, Andrea Berther et de plusieurs participants. Pour rappel, les échanges de ces deux jours d’activités avaient pour objectif, de concevoir une vision commune de la situation de la protection sociale, d’identifier les lacunes dans les politiques et les questions de mise en œuvre et en tirer des recommandations de politiques appropriées pour bâtir une approche coordonnée de la protection sociale, en conformité avec les normes internationales et en promotion de l’égalité des genres et de non-discrimination. Dans son intervention, le représentant du ministre de la santé soulignera des difficultés liées à l’insuffisance des couvertures géographiques des institutions de sécurité sociale, l’absence des régimes spécifiques de sécurité sociale pour les populations vivant dans le secteur rural et informel, la faible couverture des populations vulnérables par les dispositifs d’aide sociale. Par ailleurs, la représentante adjointe de l’UNICEF basée au Mali, affirme que près de 78% de la population malienne ne bénéficie pas une offre de protection sociale et ce, malgré des avancées consenties par les autorités. Notamment, il s’agit des offres liées à l’accès aux services sociaux de base pour les couches vulnérables, l’insécurité grandissante et le manque d’assistance sociale à l’endroit des personnes âgées ayants des moyens limités.