Changement climatique au Mali : La pluviométrie sur une Tendance générale à la baisse

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Une étude réalisée en octobre 2022 par l’Observatoire du Développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté (ODHD) constate que l’évolution de l’indice pluviométrique se caractérise par une tendance générale à la baisse au Mali. L’un des effets néfastes du changement climatique.

«Dynamique du changement climatique et développement humain durable au Mali ». C’est le thème d’une étude réalisée par l’Observatoire du Développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté (ODHD) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  A en croire Bourema F Ballo, cette étude a pour but d’analyser les différents contours de la dynamique du changement climatique en lien avec le développement humain durable au Mali.

Selon l’étude, le changement climatique modifie le régime des pluies. S’il est confronté à la déforestation, la désertification, la sécheresse, les inondations et la pollution, note le document de l’ODHD, le Mali reste un « puits de carbone ».

Il ressort de ce rapport que « l’évolution de l’indice pluviométrique et de sa moyenne mobile sur 5 ans entre 1950 et 2017 se caractérise par une tendance générale à la baisse. Actuellement, le régime pluviométrique du Mali est très affecté par la variabilité et le changement climatique. Ainsi, on estime que la pluviométrique connaît une baisse de 20% au Mali. Cette décroissance enregistrée se fait du nord vers le sud. Entre 2010 et 2020, les hauteurs de pluies enregistrées à Ségou, Sikasso et Mopti ont connu respectivement des baisses de 13,4%, 5,8% et 15,8%. Par contre, Bamako a connu une légère augmentation de 2% », détaille le document de 90 pages de cet établissement public à caractère scientifique et technologique.

L’étude recommande d’améliorer la gestion durable des forêts, des terres, de la faune, des aires protégées et des ressources en eau ; de faire recours à des technologies propres, recycler les déchets non biodégradables ; de faire recours aux capitaux du secteur privé pour gérer efficacement les déchets ; de substituer la source d’énergie propre alternative au bois de feu pour la préservation de la forêt. Aussi, il est fortement recommandé de faire recours plus largement au principe du pollueur payeur qui serait opportun pour une prise de conscience du public à la question de l’assainissement et le financement de la politique climatique.

Pour la ministre de la santé et du développement social, Diéminatou Sangaré, la mise en œuvre des recommandations formulées permettra au Mali de mieux traiter les questions de changement climatique en vue de l’atteinte des cibles des ODD, du respect des engagements de la convention-cadre des nations unies sur le changement climatique et de l’accord de Paris sur le climat.

Chiaka Doumbia 

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