Carte d’identité nationale biométrique : Plus de 1 500 000 cartes disponibles bientôt distribuées

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Le ministère de la sécurité et de la protection civile veut réellement donner aux Maliens une base de données fiable pour les scrutins programmés. Il s’active pour que les cartes biométriques produites soient distribuées bientôt. Il s’emploie également pour que les équipes de correction soient multipliées, disponibles dans les coins et recoins du pays pour que les élections futures ne souffrent d’aucune carence notoire. A ce jour, selon nos informations, plus de 1 500 000 cartes d’identité nationale biométriques sont tirées et seront distribuées bientôt.

La carte d’identité nationale biométrique vaut les cartes d’identité nationale, consulaire, d’électeur, mais aussi la carte NINA. Elle peut aussi servir de document de voyage à la place du passeport dans l’espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Vu son importance, les autorités de la transition mettent tout en œuvre pour la production de cette carte. Malgré les avancées enregistrées dans la validation, force est de constater que les populations ont souffert pour obtenir la mise à jour de leurs cartes NINA afin d’avoir cette carte biométrique.

En termes de progrès, la distribution des cartes, selon nos informations, pourrait commencer bientôt. «La société de confection marche 24/24 ; elle produit 60 000 cartes par jour et déjà 1 500 000 cartes d’identité nationale biométriques sont disponibles et seront distribuées la semaine prochaine», confie une source proche du dossier. Selon la commission nationale, les remises vont se poursuivre de même que la production et la distribution de la carte. Au niveau de la commission nationale, on apprend aussi que la formation des agents pour la distribution des cartes est en cours. «Celle des agents de remise est en cours et plus de 100 agents seront formés d’ici à la fin de la semaine prochaine où la distribution à grande échelle doit commencer», a confié notre interlocuteur.

Les nouvelles dispositions prises

Pour faire face aux difficultés, apprend-on, au même moment, les opérations de mise à jour des données NINA vont se poursuivre pour ceux qui n’ont pas encore fait cette étape. «Le ministre de la sécurité et de la protection vient de changer de fusil d’épaule au sujet de la mise à jour de la carte biométrique. Il a décidé de multiplier les lieux de mise à jour, envisageant même de faire recours aux jeunes pour faire des équipes mobiles», a déclaré notre interlocuteur. Comme le RAVEC de 2009, précise-t-il, de nombreux recenseurs devront passer par quartier, par village pour faciliter le travail. «Le ministre de la sécurité est en train de rectifier le tir, puisque dans un futur proche, les équipes de recensement se déploieront partout à Bamako, dans les régions, villages et fractions pour rencontrer les citoyens pour réellement donner aux Maliens une base de données fiables pour les scrutins programmés. C’est pourquoi il met tout en œuvre pour que les équipes de correction soient disponibles dans de nombreux endroits», a fait savoir notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Ce ne sont pas les commissariats, les gendarmeries, les postes de police et les mairies qui suffiront. D’autant que les Maliens ne sont pas tous à proximité de ces lieux de travail où sont installées les équipes de correction».

Selon notre source, le ministre s’attaque aussi à des aspects techniques, puisque rien n’avait été fait pour faciliter les corrections dans les centres où l’on dénonce la lenteur et la lourdeur administrative habituelle. «Il apporte également un début de réponse aux gens se posant des questions sur l’enrôlement des nouveaux majeurs et des Maliens qui n’ont pas fait le RAVEC», a-t-on appris.

Le Mali étant un pays vaste avec des difficultés de sécurité, le ministre de la sécurité s’était montré vite et confiant en communiquant sur la date butoir de la correction des données qui était fixée à fin mars 2023. Beaucoup d’observateurs ont signalé le fait que l’essentiel des centres de correction soit mis dans la capitale et les grandes villes.

Hadama B. FOFANA

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