Badra Alou Sacko, Président du Comité technique stratégique des Organisations de la société civile, a appelé à la tenue des élections à la date prévue et au départ des militaires au front. Il a fait cette déclaration le 9 mars 2023 au cours des débats publics autour des résultats du monitoring en lien avec le plan d’actions du gouvernement de la Transition du Mali organisés par la Fondation Tuwindi.
Le Président du Comité technique stratégique des organisations de la Société civile a abordé le thème : «sécurité/retour de l’administration et des services sociaux de base». Badra Alou Sacko a fait l’état des lieux des engagements pris par le gouvernement de la Transition. Il a évoqué l’épineuse question de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui fait actuellement l’objet d’un blocage. Il n’a pas été tendre avec les groupes armés signataires de l’Accord qui doivent être désarmés pour le retour de la sécurité. Partisan de la force pour reprendre la ville de Kidal, il accuse la communauté internationale de vouloir diviser le Mali pour ses intérêts. Sans ambages, il appelle à une relecture de l’Accord issu du processus d’Alger en associant aux négociations les populations. Il est convaincu que certaines dispositions de l’Accord, notamment l’article 6, contiennent les germes de la dislocation du Mali.
Pour Badra Alou Sacko, le tout militaire n’est pas la solution dans la lutte contre le terrorisme. Il appelle à explorer d’autres alternatives pour asseoir la paix.
Le responsable de la société civile appelle à la tenue des élections à date pour permettre aux Maliens d’élire leurs dirigeants. Il plaide aussi pour le départ des militaires au front. «Que les élections se tiennent à date. Que les militaires aillent au front», a-t-il martelé. Le Président du Comité technique stratégique des organisations de la Société civile invite les populations à une prise de conscience réelle.
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