Thabo Bester a récemment comparu devant un tribunal sud-africain. L’homme qu’on appelle « le violeur Facebook» à cause de sa capacité à utiliser le réseau social pour attirer ses victimes, a demandé au juge de le condamner à la peine de mort. Ce qui n’est pas possible à l’heure actuelle, en Afrique du Sud, puisque le pays a aboli cette sentence suprême en 1995. Thabo Bester pense, en tout cas, que le tribunal en est capable.
« Je sais ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas fait »
Il lui demande de lancer une pétition que le public signera. « Si ce tribunal peut accepter la requête et que le public peut la signer, alors nous pouvons mettre un terme à tout cela. Je suis en paix. Je sais ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas fait », a-t-il déclaré.
De toute évidence, l’homme n’a plus envie de vivre. Ses conditions de détention l’ont peut-être poussé à faire cette demande. « Je me suis réveillé, à 2 heures du matin, j’ai des chaînes aux pieds. Mes pieds sont de glace. Je ne peux pas sentir mes orteils à ce stade. Ce n’est pas ce que je veux, votre honneur», a-t-il lancé au président du Tribunal.
Outre le fait qu’il demande à être condamné à mort, Thabo Bester sollicite aussi la libération de tous ses coaccusés.
« Votre Honneur, je dis cela en tant qu’un homme brisé… »
« Je pense qu’il est injuste pour ces personnes qui sont ici, en tant que soi-disant co-accusés, d’être devant ce tribunal, alors que je sais très bien qu’ils n’ont rien à voir avec l’affaire…Votre Honneur, je dis cela en tant qu’un homme brisé et je le dis de tout cœur ; cela me déchire de voir ces gens devant ce tribunal, sachant pertinemment qu’ils souffrent pour quelque chose dont ils ne savent rien», a-t-il déclaré.
Évasion spectaculaire en mai 2022
Les coaccusés sont au nombre de 9. On retrouve parmi eux, sa petite amie, le médecin Nandipha Magudumana et son chauffeur Zanda Moyo. Ils ne sont pas retenus dans les liens de la justice pour les viols de M. Bester, mais plutôt pour l’avoir aidé à s’évader de prison en mai 2022.
Rappelons que Thabo Bester purgeait déjà une peine de prison à perpétuité pour viols et meurtres, avant son évasion spectaculaire du centre correctionnel de Mangaung.