Mercredi dernier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé l’ouverture d’enquêtes séparées contre Wassim Nasr. Les parquets de ces trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), reprochent au journaliste de France 24 ses sources dans les milieux jihadistes, l’accusant de soutenir leurs actions dans le Sahel.
Les faits visés par les enquêtes sont « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complicité d’acte terroriste et apologie du terrorisme ». Ce reporter avait particulièrement attiré l’attention lors des attaques de Bamako à la mi-septembre.
« Des prises de position et des commentaires s’assimilant à des actes de publicité et de soutien flagrant aux terroristes »
Il a été capable d’affirmer sur son compte X, que selon « une source propre » à lui, l’offensive terroriste qui a visé l’école de gendarmerie de Bamako se préparait depuis très longtemps.
Un peu plus loin dans son post, le journaliste laisse croire que l’attaque pourrait être le début d’autres actions violentes visant la capitale malienne.
Les parquets du Burkina Faso, du Niger et du Mali, trouvent qu’il est en contact avec les jihadistes, qui lui communiquent leurs objectifs, leurs positions ou le bilan humain de leurs opérations. De plus, «l’analyse combinée de ses différentes interventions sur les différents médias où il intervient laisse apparaître des prises de position et des commentaires s’assimilant à des actes de publicité et de soutien flagrant aux terroristes et aux actions des terroristes sévissant au Sahel », relèvent les appareils judiciaires de l’AES.
En réaction à ces enquêtes ouvertes contre Wassim Nasr, France 24 a publié un communiqué de soutien à son journaliste. Dans le document publié sur X, par la directrice Vanessa Burggraf, France 24 « dénonce les graves allégations dénuées de fondement (contre Wassim)».
Wassim « travaille avec méthodes et déontologie en recoupant les sources chez tous les protagonistes »
Pour la chaîne de télévision française, son journaliste est un « spécialiste des mouvements terroristes et des questions sécuritaires, reconnu pour son traitement objectif, factuel et précis des évènements dramatiques en cours dans la région. (Il) travaille avec méthode et déontologie en recoupant les sources chez tous les protagonistes y compris au sein des régimes concernés ».
France 24, fait par ailleurs savoir que ces « procédures judiciaires (contre Wassim) marquent une étape supplémentaire dans les entraves à la liberté de presse dont sont victimes les confrères locaux et les médias locaux dans cette zone qualifiée de « trou noir de l’information » par Reporters sans frontières dans un rapport publié en novembre 2023 ».
In fine, France 24 promet de continuer par « délivrer chaque jour une information libre et vérifiée pour les publics de ces trois pays qui la suivent toujours en nombre sur le numérique ».