Respectant une tradition bien établie, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, en visite au Burkina Faso, a rencontré, samedi dernier, la communauté malienne vivant dans ce pays.
C’était dans la salle de conférence de l’ambassade du Mali à Ouagadoudou. Estimée à environ 115.000 personnes, la communauté malienne du Burkina Faso est composée de fonctionnaires internationaux, d’étudiants, d’hommes d’affaires, d’ouvriers, etc. L’ambassadeur du Mali au Burkina Faso, Issouf Oumar Maïga, a loué la qualité des relations entre les deux pays. Les Maliens vivent en parfaite harmonie avec leurs frères du pays des « Hommes intègres ».
Pour le diplomate, les peuples malien et burkinabé ont compris la nécessité pour les deux états de mutualiser leurs moyens et leurs efforts dans la lutte contre les groupes armés terroristes, qui endeuillent nos populations empêchant la libre circulation des personnes et des biens.
Les préoccupations des Maliens établis au Burkina sont relatives à la carrière des fonctionnaires internationaux, aux conditions de vie de nos compatriotes, à l’obtention des documents administratifs du Mali, à l’acquisition des logements sociaux et des parcelles.
De même, d’autres points soulevés par les Maliens installés dans ce pays frère portent sur la sécurité, la justice et l’éducation. Le gouvernement est conscient des difficultés auxquelles nos compatriotes sont confrontés et s’attèle à les résoudre. Toutefois, a déploré le ministre des Maliens établis à l’extérieur, l’un des premiers problèmes de nos compatriotes vivant hors du pays a trait à leur gouvernance.
En ce sens qu’ils sont majoritairement représentés par des Maliens de l’intérieur. Le département de tutelle, selon son chef, est en train de se battre contre cela. Pour les logements sociaux, Alhamdou Ag Ilyene a informé que la difficulté se situe au niveau du nombre insuffisant et des difficultés dans la constitution des dossiers. Et le ministre Ag Ilyene d’informer que le gouvernement a donné, sous couvert du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, 5.000 parcelles à l’Office du Niger pour nos compatriotes de la diaspora qui souhaitent investir.
Dans le cadre de la refondation de l’état, il est prévu dans l’avant-projet de Constitution que les Maliens de l’extérieur aient des représentants au niveau des futures institutions. Le gouvernement envisage en outre la convocation des états généraux de la migration, conformément aux conclusions des Assises nationales de la refondation. Et le ministre Alhamdou Ag Ilyene d’insister sur la cohésion des Maliens de l’extérieur.
Le Premier ministre a invité nos compatriotes à aller dans le sens d’une intégration réussie avec nos frères du Faso. Dr Choguel Kokalla Maïga les a aussi exhortés à soutenir la Transition afin de faire aboutir les projets majeurs, notamment les réformes politiques et institutionnelles. Le chef du gouvernement a indiqué que le premier besoin des Maliens est la sécurité, ajoutant que d’importants progrès ont été enregistrés sur le plan. Cela, grâce aux récentes acquisitions d’équipements militaires.
Signe éloquent de rapprochement entre les peuples, au cours de la cérémonie, un enfant portant le nom du Premier ministre, dont les parents sont Burkinabè, a été présenté à l’assistance.
Avant de quitter la capitale du Faso, Dr Choguel Kokalla Maïga s’est rendu au stand des artistes maliens qui participent à la 28è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Tout en les saluant, suivant la tradition africaine, il leur a fait un geste symbolique.