En 2022, l’association française Règles élémentaires estimait à près de 500 millions de femmes dans le monde n’ayant pas les moyens de s’offrir des protections menstruelles adéquates. Une précarité menstruelle contre laquelle la startup malienne So’intim apporte des solutions respectueuses de l’environnement.
«Offrir des cahiers à une école c’est bien, offrir des culottes hygiéniques pour le maintien des filles à l’école c’est encore mieux », a indiqué Georges Dougnon, responsable du volet social du projet. C’était à la cérémonie de présentation des culottes So’intim, ce samedi 25 février au siège de l’incubateur Teckonseils. Selon Georges Dougnon, la précarité menstruelle oblige plusieurs filles à abandonner l’école pendant les règles. Certaines n’y reviennent plus suite à des railleries.
Issue de plusieurs programmes d’incubation et mentorat, notamment Yes programme des Etats-Unis, Royale Anne Kodio est la promotrice de So’intim. « L’idée était de lancer un projet social qui peut contribuer à améliorer le taux de scolarisation des filles au Mali », a-t-elle expliqué au public venu assister à la présentation des culottes. Deux modèles de culottes ont été présentés dont celui en dentelle. La culotte comporte plusieurs couches de protection dont une couche qui éponge le sang, et une autre couche qui bloque les mauvaises odeurs.
Il en existe des culottes de toutes les tailles allant de M à XXL. Sur le prix, la promotrice fixe à 13 800 FCFA par culotte. « Cela se justifie au regard de la qualité du produit », s’est-elle défendue. « Une culotte est efficace durant 8 à 12h selon le flux de la personne qui porte. Aussi, une culotte à une durée de vie estimée entre 2 et 3 ans », assure Royale Anne Kodio. Consciente du prix qui peut être un frein pour des filles en milieu rural, la promotrice appelle révèle que grâce au volet social, les bénéfices des ventes serviront à offrir gratuitement des culottes à des filles scolarisées et défavorisées.