Casse à la Maison de la presse : Qui a osé s’attaquer au temple de la liberté d’expression ?

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Ce qui s’est passé le 20 février 2023, à la Maison de la Presse ne doit pas rester impuni. Cette casse orchestrée par une horde d’individus violents doit être punie de la plus belle manière. Les auteurs doivent être châtiés, sanctionnés, condamnés, corrigés. Dans un passé lointain, ils auraient mérité la flagellation sur la place publique, pour la gravité de leur acte. Après tout, la Maison de la Presse du Mali a été ; elle est et restera le « Temple de la liberté d’expression et d’opinion » en République du Mali. 

En s’attaquant à Kaou Djim en ce lieu, parce qu’il a usé de sa liberté d’expression, c’est s’attaquer au  symbole de la liberté d’expression et d’opinion que représente la Maison de la presse et par extrapolation à la presse malienne. Avec ce qui vient de se passer, tous les organes de presse vont réfléchir par deux fois avant de recevoir des intervenants de la trempe de Kaou Djim sur leur plateaux ou dans leurs colonnes, de peur d’être agresser comme ce fut le cas de la Maison de la Presse. Et, cela doit interpeller les autorités pour identifier rapidement les auteurs et leur infliger une sanction à hauteur de souhait, afin que cela ne se reproduise plus.

Il est aujourd’hui, regrettable de constater que le Mali, pendant longtemps cité en exemple de pays démocratique en Afrique, s’installe de jour en jour  dans une violence inutile qui ne dit pas son nom. Que s’est-t-il passé pour que nous devenions si intolérants pour souffrir de contradictions ? Déjà, très grave. De la violence verbale matérialisée par la profération d’injures graves et attentatoires à la dignité humaine par des activistes 2.0 sur les Réseaux Sociaux, contre quiconque ose avoir un discours contraire, nous voilà désormais dans le règne de la violence physique dans l’espace public. Si non comment comprendre toute cette énergie qui a été déployée le 20 février 2023, à la Maison de la Presse pour interdire à un citoyen malien son droit à la liberté d’expression ? Malheureusement, la méthode était extrêmement « démocraticide ». Et, poser un tel acte à la Maison de la presse, nous replonge dans une époque que nous ne voulons plus revivre dans ce pays : la dictature, où il n’y avait aucune place pour la contestation.

Nous disons haut et fort, que nous ne sommes pas d’accord avec Kaou Djim, mais nous nous battrons contre vents et marées pour qu’il puisse dire ce qu’il veut dire à haute et intelligible voix. Pour la simple raison. Aujourd’hui, c’est Kaou Djim qui a été victime d’une horde de violents qui a souillé le temple de la liberté d’expression par leurs actes de violence. Mais, si nous devons nous taire et devenir des complices de cette violence intitule, il n’y a aucun doute, demain, ce sera notre tour, et personne ne lèvera le petit doigt pour nous défendre.

Mon Dieu, quelle bête a pu pousser les auteurs de cet acte de vandalisme qui souille à jamais l’image de notre pays devant l’histoire. Sommes-nous arrivés à un point de non-retour ? Nous espérons croire que non. Et, mieux, nous espérons que le Peuple Malien a encore la possibilité de « Retrouver ce nous réunis » : nos valeurs multiséculaires de tolérance, de solidarité, de vivre ensemble et de cohésion sociale. Mais, il va falloir que les pouvoirs publics veuillent nous aider en identifiant, mais surtout en appliquant les sanctions qu’il faut en pareilles circonstances pour préserver la quiétude sociale.

En attendant, nous assistons à une salve de communiqués des organisations professionnelles de la presse qui condamnent ce qui s’est passé le 20 février 2023, à la Maison de presse. Mais, mieux invitent les autorités à réagir de la plus belle manière par des sanctions exemplaires.

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