Les différentes équipes nationales et les clubs du Royaume ont représenté dignement le pays et ont brillé dans chacune des compétitions. Le parcours historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, dont l’écho a été entendu partout dans le monde entier, n’a été que la cerise sur le gâteau d’une razzia au niveau continental chez le football féminin comme masculin.
En effet, les clubs nationaux ont remporté toutes les compétitions continentales masculines (Ligue des Champions pour le WAC, Coupe de la CAF et Super coupe pour Berkane) alors que les FAR ont remporté pour la première fois la Ligue des Champions féminine. Selon le classement des associations membres de la CAF, depuis 2020 et jusqu’à aujourd’hui, le championnat marocain est le meilleur d’Afrique.
Au niveau des équipes nationales, l’équipe féminine U17 s’est qualifiée pour la première fois pour la Coupe du Monde féminine, lors de laquelle elles ont battues le pays organisateur, l’Inde.
L’équipe féminine A quant à elle a réussi l’exploit d’atteindre la finale de la CAN 2022, et disputera cet été, pour la première fois de l’histoire du monde arabe, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023 en Australie et Nouvelle Zélande.
Enfin, le Maroc a remporté deux CHAN consécutifs, et le Maroc est aujourd’hui doté de la meilleure équipe africaine de Futsal de l’histoire (8e mondial au classement FIFA), avec un solide palmarès : 2 CAN, 2 Coupes arabes 1 Coupe des Confédérations et une élimination en quarts de finale de la dernière Coupe du Monde.
L’ensemble de ces résultats sont le fruit du travail réalisé par la Fédération Royale Marocaine de Football, sous le leadership de son Président Fouzi Lekjaa, qui a mis en place, depuis 2014, une véritable stratégie de développement du football local.
Axe infrastructures
Pour rappel, le Royaume dispose aujourd’hui de plus de 200 pelouses synthétiques aux normes, d’une vingtaine de stades avec pelouses naturelles et éclairages aux normes, de cinq centres régionaux de formation ainsi que du fameux Complexe Mohammed VI de Football, infrastructure unique en Afrique.
Ces installations s’étendent sur presque 30 hectares et offrent des équipements de pointe, conformes aux standards de la FIFA, qui font de ce joyau du football marocain l’un des complexes sportifs les plus importants et performants de la planète.
Parallèlement, les instances marocaines ont également insisté sur les infrastructures locales. « Dans les 12 régions du Maroc, nous avons une équipe pilote de développement régional, à commencer par la détection des talents, qui doivent passer par les centres de formation des clubs. C’est pour cela qu’on a fait un effort énorme pour doter les clubs de centres de formation. Les centres régionaux sont les mêmes que le centre national, mais en miniature », a détaillé le Président de la FRMF lors d’une intervention devant la presse.
« C’est notre conception du cycle de développement, qui commence par la détection dans le football de masse, et qui doit s’acheminer via les clubs, vers le centre régional, et le centre d’excellence national », a poursuivi Lekjaa. Ainsi, à Saidia, dans l’ouest du Maroc, la FRMF a construit un centre technique, le Centre régional de Saidia, fortement inspiré du Complexe Mohammed VI. D’autres centres régionaux sont en cours de livraison.
Le développement des infrastructures s’accompagne d’un volet scolaire, pour tenter de resserrer encore un peu plus les mailles du filet et ne manquer aucun talent potentiel. « Nous avons commencé un programme Sport Etude avec le Ministère de l’Éducation Nationale pour avoir des structures scolaires dans tout le Royaume, pouvant abriter des garçons et des filles qui pratiquent le football d’une manière permanente avec une programmation adaptée dans tous les niveaux de scolarité », détaille le Président de la FRMF.
Régulièrement candidat à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA, le Maroc possède sans conteste la meilleure offre touristique du continent africain, avec des infrastructures de premier plan (hébergements et transports) et des terrains de football répondant aux standards internationaux.
Axe amélioration de la gouvernance
En effet, la FRMF accompagne les clubs nationaux sur les plans administratif et financier. D’une part, les clubs délite sont en cours de transformation en sociétés anonymes et ont été placés sous la surveillance de la Direction Nationale de Contrôle et de Gestion. D’autre part, la FRMF octroie à chaque club de première division une subvention annuelle d’environ 600 000 euros. Sans compter l’aide financière et le soutien apporté à l’ensemble des clubs qui participent aux compétitions continentales interclubs.
Le triomphe du football marocain est aussi à mettre au crédit de l’excellente gestion de la part de la FRMF de la crise du Covid-19 : la Botola 2019/2020 a repris avec un protocole sanitaire efficace, qui a permis aux fans marocains de vivre une saison épique, avec trois équipes en lice pour remporter le titre lors de la dernière journée.
De plus, malgré la crise, la FRMF a réussi à avoir un nouveau sponsor, Inwi (secteur télécom), qui a engagé une société spécialisée dans la programmation des matchs de championnat, et à généraliser la VAR à la deuxième division.
Axe amélioration de la formation
Aussi, la FRMF a mis la formation des joueurs au cœur du développement du football national. Les clubs nationaux ont des centres de formation de qualité (FUS Rabat, RS Berkane…) et misent sur les joueurs issus du vivier local, tandis que d’autres clubs se dotent d’académie de premier plan. À titre d’exemple, le Raja Casablanca vient d’inaugurer une nouvelle académie de football flambant neuve.
La FRMF a également axé sa stratégie sur la promotion de la formation des cadres, notamment des entraîneurs, mais aussi le staff médical et les arbitres. Cette amélioration de la formation s’est traduite par un exploit il y a deux ans : l’équipe nationale U20 s’est qualifiée à la CAN U20 en Mauritanie ; ce qui n’était pas arrivé depuis 15 ans.
Axe football féminin
Le Président Lekjaa a annoncé en 2019 un important plan de développement du football féminin. Cela s’est matérialisé par la mise en place d’un Plan Marshall avec la multiplication par six du budget du football féminin, la mise en place pour la première fois d’un championnat professionnel féminin sous l’égide d’une institution dédiée, la Ligue Nationale du Football féminin, elle aussi nouvellement créée.
Le coach français Reynald Pedros, double vainqueur de la ligue des champions féminine de l’UEFA, a été embauché, ce qui illustre l’ambition de la FRMF pour le football féminin. En 2022, le Maroc a organisé pour la première fois la CAN féminine. Ce fut une immense fête pour le football africain, avec notamment des records en termes d’audiences et de spectateurs, et surtout un beau parcours pour les Lionnes de l’Atlas qui se sont hissées jusqu’en finale de la compétition, avec à la clé un ticket pour participer à la Coupe du Monde féminine de la FIFA 2023, sachant que les U17 féminine ont aussi réussies l’exploit de se qualifier à la Coupe du Monde de la FIFA 2022.
Axe coopération internationale
Depuis 2015, la FRMF a réalisé une ambitieuse politique de coopération internationale. Plus de 45 partenariats ont été signés avec des fédérations africaines issues de toutes les sous-confédérations de la CAF. Une très large majorité de ces accords ont été prolongés en 2019, ce qui illustre l’importance et l’efficience de ce type d’accord de partenariat.
Le retour institutionnel du Royaume au sein de l’Union Africaine, grâce à la diplomatie visionnaire du Roi Mohammed VI, constitue une base solide pour que la FRMF décide de faire ce choix stratégique du renforcement de la politique de coopération internationale qui s’ouvre sur ses homologues en Afrique.
Les conventions de partenariats entre la FRMF et les autres fédérations africaines sont articulés autour de plusieurs axes : l’accompagnement en matière de réalisation d’infrastructures sportives, l’échange de best practices, la formation des cadres techniques et administratifs, l’accueil de stages de préparation des sélections nationales, mais également l’arbitrage ou encore l’organisation de matchs amicaux entre les différentes catégories des équipes nationales. Notons que ces conventions de partenariats sont co-construites entre la FRMF et chaque fédération africaine, et elles sont ajustées selon les besoins des deux parties.
Cette coopération internationale peut aussi prendre la forme d’un soutien financier. Ainsi, il y a eu un acte qui constitue une première dans le domaine de la coopération Sud-Sud, et ce à l’initiative de la FRMF, qui a mis gracieusement à la disposition de la Fédération Rwandaise de Football (FERWAFA) plus de 2 millions de dollars, issus des fonds FIFA Forward, et initialement destinés à la FRMF. C’est une première et un modèle qu’on aimerait voir être plus souvent dupliqué afin d’aider encore plus de fédérations à se mettre au niveau.
La FRMF est aussi active dans la formation des cadres administratifs et techniques. Une délégation provenant de Djibouti, composée des futurs gestionnaires de l’académie nationale de football, est venue au Maroc en 2021 afin de parfaire sa formation.
Concernant les cadres techniques, la FRMF organise régulièrement des formations pour la Licence CAF PRO, ouvertes aux techniciens africains. Il y a également des stages de formations pour l’apprentissage de la VAR.
L’organisation de stages d’entraînements et de matchs amicaux était également parmi les priorités de la FRMF sur le plan de la coopération internationale. Lors de la dernière date FIFA, ce sont plus de 12 équipes africaines qui se sont rendues au Maroc pour disputer des tournois amicaux. En raison de l’absence d’homologations de certains stades par la CAF, ce sont plus d’une dizaine de fédérations africaines qui disputent ses matchs officiels au Maroc (Burkina Faso, Guinée Equatoriale…).
Cette démarche ne concerne pas seulement l’équipe A mais aussi toutes les catégories de jeunes qui sont concernées (U20 et U17), aussi bien les équipes masculines que féminines. Cela permet aux partenaires africains du Maroc de se préparer dans les meilleures conditions et de pouvoir jouer où s’entraîner au sein du Complexe Mohammed VI de Football.
Cette stratégie à l’international de la FRMF ne concerne pas que la signature de conventions, mais surtout la réalisation d’actes sur le terrain, pour développer le football africain, et ce type d’action est désormais une composante de l’ADN de la FRMF.
En effet, la FRMF a développé et accompagné techniquement des projets de construction de terrains de football et de pelouse. Le Maroc met à disposition des fédérations africaines et de leurs joueurs ses compétences au niveau médical, offrant la possibilité de se soigner au niveau de la clinique du Complexe Mohammed VI de Football.
Autant d’éléments qui expliquent le succès de la sélection marocaine sur la scène africaine et internationale, qui, de l’avis de nombreux observateurs du football africain, mérite largement son triomphe. Cela explique aussi la volonté du Maroc d’accueillir la CAN 2025.
Candidature Maroc 2025
Aujourd’hui, le Maroc est le SEUL pays africain à avoir passé avec succès le préalable exigé par la FIFA concernant l’ensemble des critères établis dans son cahier des charges (infrastructures sportive, hôtelière, de santé …) pour pouvoir être éligible à l’organisation de la Coupe du Monde dans son nouveau format à 48 équipes (au lieu de 32).
Lors de la candidature pour la CDM 2026, une Task Force de la FIFA composée de dizaines d’experts avait sillonné tout le Maroc pendant plusieurs mois avant d’attribuer une note au-delà de la moyenne qui rendait la candidature du Royaume éligible à la CDM dans son nouveau format à 48 équipes.
Le Maroc n’a pas accueilli de CAN depuis 1988, alors que la ferveur et la passion du public marocain ont pu être remarquées par tous lors des différentes compétitions de football, ces dernières années, notamment lors de la Coupe du Monde Qatar 2022, lors de laquelle le Maroc fut le premier pays africain de l’histoire à accéder aux demi-finales. La CAN 2025 au Maroc sera un événement réussi car la compétition se déroulera dans des conditions logistiques optimales.
Rappel des villes hôtes et stades
Tanger (60.000 places), Fès (35.000 places), Rabat (45.000 places), Casablanca (45.000 places), Marrakech (45.000 places) et Agadir (45.000 places).
Le Maroc bénéficie de l’une des meilleures infrastructures footballistiques d’Afrique, tous les stades retenus ayant reçu l’homologation de la FIFA (dans le cadre du dossier de candidature pour la Coupe du Monde 2026), mais aussi celle de la CAF, dans le cadre des qualifications à la Coupe du Monde et à la CAN. Le Royaume est également doté du Complexe Mohammed VI de Football, l’un des meilleurs centres nationaux de football au monde.
Le choix des villes hôtes répond à l’exigence de l’excellence opérationnelle, et ces termes d’infrastructures sportives, résidentielles et de transport, répondant aux exigences de la CAF. La candidature du Maroc offre d’autres nombreux avantages. Il a une solide expérience en termes d’organisations d’événements sportifs, surtout footballistique.
Le Maroc a organisé la CAN féminine 2022, la Ligue des Champions féminine 2022, le CHAN 2018 mais aussi plusieurs conférences, comme le Séminaire FIFA-CAF sur les infrastructures, au Complexe Mohammed VI, en 2020.
Ainsi, le Maroc a accueilli plusieurs équipes africaines n’ayant pas de stades homologués lors des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2022, jusqu’à 16 équipes nationales, en même temps, ce qu’on pourrait apparenter à une « mini CAN ».
Ayant une forte expérience dans le domaine touristique (plus de 12 millions de touristes en 2019), le Royaume est doté d’une infrastructure hôtelière de grande qualité et en quantité suffisante (90 000 chambres réparties entre les villes hôtes) pouvant accueillir équipes nationales, délégations officielles et supporters dans des conditions favorables. L’offre d’hébergement au Maroc permettra d’accueillir l’ensemble des acteurs de la compétition en proposant des tarifs adaptés à tous les budgets.
La candidature marocaine répond enfin à l’exigence de qualité en termes de mobilité et de transport. En effet, le Maroc bénéficie de réseaux (aérien, ferroviaire et routier) denses. L’aéroport Mohammed V de Casablanca est un véritable hub africain, et la Royal Air Maroc est présente dans plusieurs pays, aussi en Afrique de l’Ouest qu’en Afrique centrale ou de l’Est, desservant plus de 82 destinations en Afrique.
Une CAN 2025 au Maroc donnera aussi la chance à la diaspora africaine présente en Europe de se joindre à la fête, le Royaume étant largement desservi à partir du Vieux Continent avec des tarifs très abordables. Chaque ville hôte dispose d’un aéroport international.
Il sera également possible de se déplacer entre les villes en train, étant toutes reliées par voie ferroviaire. Ainsi, SM le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste a inauguré le LGV Tanger-Casablanca en 2018, une première en Afrique. Enfin, le Maroc est doté d’un réseau autoroutier moderne long de plus de 2000 km.
Enfin, la candidature du Maroc est légitime : d’abord, parce que l’équipe nationale a offert un rayonnement sans pareil au football africain en ayant atteint les demi-finales de la Coupe. Ensuite, car la FRMF est très engagée dans le développement du football africain et dans la coopération, avec plus de 45 fédérations africaines partenaires.
Et ce dans le cadre de la Vision Éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui promeut une plus grande implication dans le développement des Sud-Sud et gagnant-gagnant, notamment avec l’Afrique.
Drissa Niono, depuis Rabat