La coopération sino-africaine est une coopération amicale entre frères. Et depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), les relations sino-africaines ne cessaient de croître, a déclaré à Xinhua le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, dans un entretien en décembre 2022.
«La 8e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine qui s’est déroulée dans une atmosphère empreinte de cordialité et de fraternité à Dakar, a jeté les bases d’une nouvelle ère de coopération entre la Chine et ses partenaires africains», a indiqué M. Diop dans cette interview accordée à Xinhua.
Au plan de la coopération pour le développement, sur la ligne de crédit de 10 milliards de dollars annoncée par la partie chinoise, plus de 3 milliards de dollars ont été décaissés, dont près de 2,5 milliards accordés pour financer des projets prioritaires africains, a-t-il rappelé. «La coopération sino-africaine est une coopération amicale entre frères», a martelé M. Diop. «Depuis la création du FCSA, qui est une plateforme de discussion pour une plus grande coopération économique entre la Chine et l’Afrique, les relations sino-africaines ne cessent de s’accroître, notamment dans les domaines économiques, industriels, agricoles et diplomatiques», a-t-il dit.
«Les réalisations d’infrastructures sont une autre illustration du partenariat mutuellement bénéfique avec la Chine», a-t-il ajouté. Le 3 décembre 2022, le projet hydroélectrique du barrage de Gouïna, réalisé par le groupe chinois Sinohydro, a été inauguré au Mali. Le 12 décembre, les infrastructures pédagogiques du complexe universitaire de Kabala (phase II) financées et réalisées par la Chine ont également été inaugurées au Mali.
De 2016 à 2020, l’investissement total dans les projets d’infrastructures en Afrique a atteint près de 200 milliards de dollars, d’après le livre blanc intitulé «La Chine et l’Afrique dans la nouvelle ère : un partenariat d’égalité» publié l’année dernière. Depuis la fondation du FCSA, les entreprises chinoises ont utilisé divers fonds pour aider les pays africains à construire et à moderniser plus de 10.000 kilomètres de chemins de fer, près de 100.000 kilomètres d’autoroutes, près de 1.000 ponts et 100 ports, ainsi que 66.000 kilomètres de lignes de transmission et de distribution d’électricité.
Elles ont également contribué à la construction d’une capacité installée de production d’électricité de 120 millions de kW, d’un réseau fédérateur de communication de 150.000 km et d’un service réseau couvrant près de 700 millions de terminaux utilisateurs. «A l’aube de 62 ans de relations diplomatiques ininterrompues, les relations sino-maliennes n’ont cessé de croître, à la grande satisfaction des deux peuples», a déclaré M. Diop, soulignant que le Mali restait constant quant au respect du principe d’une seule Chine, et que les liens politiques s’étaient raffermis davantage au fil du temps grâce aux échanges de haut niveau.
«La partie africaine souhaite accueillir davantage d’investisseurs chinois et entend partager activement les informations sur les politiques d’investissement, les opportunités du marché et les lois et règlements à travers des mécanismes et plateformes», a conclu le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.