Le fondateur d’Afrikajom Center, Aliou Tine, était en tournée à Fatick où il a rencontré les acteurs de la société civile. Ensemble, ils ont plaidé pour un processus électoral présidentiel apaisé, crédible et inclusif.
Pour Aliou Tine, l’urgence c’est de rencontrer les acteurs impliqués dans ce processus électoral qui présente beaucoup de controverse. « Avec le contentieux causé par le parrainage, c’est évident que pas mal de candidats rejetés vont porter plainte auprès du Conseil constitutionnel », selon M. Tine.
À cela s’ajoute la question du fichier électoral. « Nous devons dialoguer pour avoir un accord au moins sur le fichier électoral pour qu’il fasse l’objet d’un consensus de l’ensemble des acteurs. Après la déclaration et le communiqué de la CENA, nous pensons que légitimement, les citoyens doivent être inquiets par rapport à ce fichier, d’où il est important de le mettre à la disposition de tout un chacun », a-t-il défendu.
Pour Aliou Tine, seul un dialogue peut préserver une situation postélectorale apaisée permettant au président sénégalais qui sera élu de gouverner de la façon la plus sereine. « En 2000, avec le président Abdou Diouf, nous avions dialogué jusqu’à la veille des élections », a-t-il rappelé.
« Nous avons traversé des moments de violence inouïe que nous n’avons pas connue au Sénégal. Nous avons eu des dizaines de morts, des personnes qui ont fui le pays, plus d’un millier de personnes en prison. Actuellement, nous sommes dans un moment où la polarisation politique, économique, sociale et religieuse est très forte. La priorité pour le nouveau président sénégalais, c’est de reconstruire l’unité nationale et de réconcilier les Sénégalais. Nous en avons absolument besoin », suggère-t-il.