Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a condamné lundi les insultes proférées contre la star du Real Madrid Vinicius Junior pendant un match de championnat d’Espagne à Valence, et a exigé des mesures contre « le fascisme et le racisme » dans les stades.
« Il a été attaqué. On l’a traité de singe », s’est indigné Lula pendant une conférence de presse à Hiroshima (Japon), à l’issue d’un sommet du G7 auquel il avait été invité.
« Il n’est pas possible, en plein XXIème siècle, d’avoir des préjugés raciaux aussi forts dans autant de stades de football », a-t-il ajouté en exprimant sa « solidarité » à l’égard de l’attaquant brésilien.
« Il est injuste qu’un pauvre garçon qui a si bien réussi dans la vie, qui est peut-être en passe de devenir le meilleur joueur du monde – il est certainement le meilleur du Real Madrid – se fasse insulter dans tous les stades où il joue », a poursuivi Lula.
Lula a demandé à la FIFA et à la Liga espagnole de prendre des « mesures sérieuses ». « Nous ne pouvons pas permettre que le fascisme et le racisme s’installent dans les stades de football », a-t-il déclaré.
Dimanche, le public du stade de Mestalla de Valence, où le Real Madrid s’est incliné 1-0, a insulté Vinicius durant tout le match. Des doutes subsistent sur la teneur des insultes: Carlo Ancelotti a entendu le stade crier « mono », soit « singe » en espagnol, mais un journaliste a soutenu en conférence de presse face à l’entraîneur italien du Real Madrid que les spectateurs criaient en fait « tonto », qui signifie « imbécile », sans toutefois le convaincre.
En plus de cet incident, une échauffourée sur la pelouse entre l’attaquant brésilien et Hugo Duro a conduit à l’expulsion de « Vini ».
« Ce qu’ont gagné les racistes, c’est mon expulsion. Ce n’est pas du foot. C’est la Liga », a réagi Vinicius, 22 ans, sur son compte Instagram. « Ce n’était pas la première fois, ni la deuxième ni la troisième. Le racisme est normal en Liga. (…) Je suis vraiment triste. Le championnat qui appartenait autrefois à Ronaldinho, Ronaldo, Cristiano et Messi appartient aujourd’hui aux racistes », a regretté le jeune joueur brésilien.