13ème édition de la Biennale africaine de la photographie : « Un espace de rencontre des disciplines des arts contemporains »

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Le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme Andogoly Guindo, a donné le jeudi 08 décembre 2022, le coup d’envoi de la 13ème édition de la Biennale africaine de la photographie, « Rencontres de Bamako ».

C’était dans la cour du Musée national de Bamako en présence de plusieurs représentants du corps diplomatique et Consulaire et des organisations internationales accréditées au Mali, des chefs des structures et services culturels, des photographes et amoureux de l’image.

Initiée en 1994, la première et principale manifestation biennale internationale dédiée à la photographie et à la vidéo africaine sur le continent est une plateforme de découvertes, d’échanges et de visibilité avec la présence de plus de 30.000 visiteurs, 75 artistes, 50 journalistes internationaux et une kyrielle d’expositions. Dans son mot de bienvenue, le représentant du Maire de la commune III, Alou Diabaté a félicité les initiateurs pour la tenue de la Biennale africaine de la photographie qui s’est imposée comme un véritable creuset des talents africains.

Le directeur artistique de la Biennale africaine de la photographie, Dr Bonavanture Ndikung, a mis l’accent sur l’accueil de cette 13ème édition par le Mali malgré les difficultés. Pour sa part, le délégué général de cette 13ème édition, Cheick Diallo, a rappelé les enjeux de la biennale pour le Mali ainsi que les défis à relever dans le contexte politique et géopolitique.

La Biennale africaine de la photographie « Rencontres de Bamako » est une plateforme d’échange, de découverte, de visibilité d’envergure internationale. Elle permet aux photographes africains de se révéler et de véhiculer une image positive, leur propre image du continent, a expliqué Traoré Rachelle, représentante de la Coopération suisse,

Le Chef de la Délégation de l’Union Européenne, Bart OUVRY, s’est dit très heureux de participer aux Rencontres photographiques de Bamako qui montrent au monde entier, bien au delà des clichés, la richesse et la diversité de la création et de la photographie africaine.

Un défi brillamment entre levé par les organisateurs

Dans son discours d’ouverture, le ministre Andogoly Guindo dira que ces Rencontres de Bamako s’honorent de l’engagement souverain du gouvernement malien pour que cet événement tienne son rang parmi les plus grands rendez-vous culturels du continent. La vision du gouvernement du Mali, dit-il, c’est aussi de faire de la Biennale de la Photographie, le lieu par excellence de la rencontre de tous les arts. « Cette pluridisciplinarité engage la Délégation générale ainsi que l’ensemble des organisateurs à créer de l’intérêt auprès des peuples du Mali et d’Afrique. La Biennale ne doit plus être seulement l’espace bi-annuel autocentré des professionnels de la photographie, elle doit être un espace de création des vocations auprès des plus jeunes, de découverte de cet art par les novices ou encore une passerelle entre la photographie, la musique, le cinéma, la peinture, la littérature et j’en passe. En un mot, la Biennale africaine de la Photographie se doit d’être populaire et c’est le challenge adressé à la délégation générale, qui dans sa programmation, a réussi avec brio à faire sortir notre évènement de ses sentiers battus ».

Il est aisé de dépeindre un Mali en crise quand on ne vit pas la réalité des FAMAs, du peuple qui se bat jour et nuit pour garder la tête haute. « Il est facile de minimiser les actions du Gouvernement de la Transition qui lutte avec détermination et courage dans un contexte mondial connu de tous, pour redonner à ce pays d’histoire, sa splendeur d’antan, restaurer son honneur bafoué, sa dignité », a-t-il martelé. Le ministre a profité de l’occasion pour saluer l’équipe de la délégation générale, avec à sa tête, Cheick Diallo ainsi que l’équipe curatoriale qui, par son caractère cosmopolitique, prouve avec cette sélection de près de 75 artistes, que l’Afrique peut se donner la main pour collaborer à créer l’extraordinaire.

L’événement va se poursuivre jusqu’au 08 février 2023 sur plusieurs sites répartis à travers la ville.

Bintou Diarra

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