Thierno Cissé devant le juge : «Allah m’a instruit de me présenter à la Présidentielle»

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Six mois de prison ferme et une amende de 100 000 F CFA. Telle est la peine que le tribunal des flagrants délits de Dakar a infligée, ce jeudi, à Thierno Cissé, candidat déclaré à la Présidentielle du 25 février 2024. Il a été arrêté, la semaine dernière, dans les locaux du Conseil constitutionnel, pour avoir présenté une liste de faux députés.
 
Devant le juge, il a plaidé non coupable. « J’ai un compte et un chéquier. J’ai émis un chèque comme caution, mais je n’ai pas clôturé ce compte », s’est-il défendu à la suite d’une interpellation du juge.
 
Le prévenu poursuit : « Instruction m’a été donnée de déposer avec neuf pièces. L’instruction ne vient pas de moi ni d’un être humain, mais d’un être supérieur : Allah Soubhanah wa Tallah. »
 
Expliquant, sur le fond, qu’il n’avait pas besoin de se présenter à ce scrutin présidentiel, Cissé a rejeté les accusations d’être un faussaire. « Je ne suis ni un farceur ni un faussaire. Je ne jouais pas. Le 26 août, j’ai annoncé ma candidature et j’ai suivi toutes les étapes. Donc, je ne jouais pas. Et j’assume jusqu’au bout », a insisté l’informaticien de formation.
 
Le tribunal, qui est convaincu des « faits d’une gravité extrême », a reconnu le leader de Major 2024 coupable de confection de faux parrainages, mais aussi de faux et usage de faux en écritures publiques. Dans son réquisitoire, le procureur de la République avait demandé un an ferme pour fraude et six mois pour émission d’un chèque en bois. 
 
Des explications de sa famille rencontrée aux Parcelles-Assainies, il ressort que Thierno Cissé ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Le candidat de Major 24 a commencé à présenter des signes de déséquilibre depuis son séjour au Canada, il y a trois ans. Il lui a été même proposé d’être conduit à l’hôpital pour un diagnostic global, en vain.

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