Depuis la crise de 2012, la situation des droits des femmes au Mali a connu une détérioration due essentiellement à la dégradation du contexte sécuritaire qui s’est accentuée avec la pandémie du COVID-19. A cet effet, rapportant, dans le Système de Gestion des Informations sur les Violences Basées sur le Genre (GBVIMS)de l’année dernière, le nombre de cas de violences basées sur le genre(VBG) entre 2019 et 2020 a augmenté de 47% (2021 cas à 2981cas) et parmis ces cas 99% sont des femmes et 36 sont des violences sexuelles. Cette augmentation de cas est dûe à l’absence d’une loi spécifique contre les VBG et une faible application des textes et lois protégeant les femmes et les filles. Face à cette situation dégoûtante, plusieurs organisations notamment les Organisations de la Société Civile(OSC), les partenaires techniques et financiers et même l’État ont développé des initiatives pour apaiser la situation, mais, malgré tout, le défi reste inchangeable. C’est ce qui a donné naissance au projet 《Just Futur 》ou 《avenir future》qui un projet financé par le Royaume de Pays-Bas et mise en œuvre par le consortium d’ONG sous le lead de CORDAID qui constitue une réponse aux nombreux défis sécuritaires, de justice et du processus de la paix dans le pays. C’est dans le cadre de l’exécution de ce projet que l’Association pour la Promotion de la Femme et de l’Enfant( APROFEM) a, ce vendredi 30 décembre 2022, au CNDIFE organisé un haut panel sur le thème 《la protection des filles et des femmes en temps de conflit : c’est aussi une question de justice et de droits humains 》. Les travaux dudit panel étaient dirigés par Mme Oumou Diarra, représentante du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille en présence de Mme Bagayoko Aminata Traoré, présidente de l’APROFEM et Mme Traoré Awa Aliou Traoré, directrice exécutif de l’APROFEM.
Ce panel a pour objectif global de mobiliser les parties autour du thème afin de susciter une prise de conscience pour l’insémination des VGB et les violences sexuelles liées aux conflits. Il veut spécifiquement attirer l’attention des décideurs et des populations sur l’ampleur des violences faites aux femmes et aux filles, susciter la prise de conscience des décideurs ainsi que les autres parties prenantes, faire percevoir le lien entre la protection des femmes et filles en temps de conflit et les questions de justice et du droit humain, promouvoir d’Agenda femme Paix et Sécurité dans le contexte malien et la communication sur bonnes pratiques en la matière.
Les résultats entendus de ce panel sont nombreux ils sont entre autres, les participants ainsi les parties prenantes perçoivent des violences faites aux femmes et comment contribuer à l’adoption d’une loi en la matière, le lien entre protection des femmes et filles en temps de conflit et les questions de justice et du droit humain perçue, l’Agenda femme Paix et Sécurité promu dans le contexte malien et des bonnes pratiques des oeuvres de cet Agenda ont été partagées. Une centaine de participants et participantes étaient prévus pour prendre part à cette grande rencontre il s’agit des Organisations de la Société Civile de femme, des jeunes, des structures techniques tutelles de la justice et de la promotion de la femme et de la réconciliation.
YOUBA DOUMBIA.