L’Arabie Saoudite vole au secours du Pakistan, à court d’argent

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L’Arabie saoudite a versé deux milliards de dollars au Pakistan pour consolider ses réserves de change, au plus bas depuis des mois, a annoncé mardi le gouvernement pakistanais, avant une réunion cruciale avec le Fonds monétaire international (FMI).
 
Confrontée à une crise de sa balance des paiements et à une dette extérieure très élevée, l’économie pakistanaise a aussi souffert de plusieurs mois de chaos politique, qui ont effrayé les investisseurs potentiels.
 
L’inflation s’est envolée, la roupie a plongé et le cinquième pays le plus peuplé du monde a dû restreindre ses importations, n’étant plus en mesure de payer, ce qui a entraîné une baisse de la production industrielle nationale.
 
« L’Arabie saoudite avait annoncé récemment qu’elle déposerait 2 milliards de dollars (1,82 milliards d’euros) supplémentaires sur les comptes de la Banque centrale du Pakistan. Cela a été crédité sur le compte », a déclaré mardi le ministre pakistanais des Finances, Ishaq Dar, lors d’une conférence de presse télévisée.
 
Les réserves en devises du Pakistan remontent ainsi à 6,5 milliards de dollars, soit une hausse de près de 50% par rapport à la semaine passée.
 
Faisal Shaji, analyste pour la maison de courtage Standard Capital Securities, a estimé que cela permettrait de stabiliser ses réserves de changes et d’améliorer sa notation de crédit.
 
« C’est aussi un grand et positif développement pour ce qui est du programme du FMI. En conséquences, la monnaie pakistanaise se renforcera et cela aura un meilleur impact sur le marché boursier », a-t-il affirmé à l’AFP.
 
Après des mois de négociation, le FMI a annoncé fin juin qu’un nouvel accord de confirmation (SBA) d’une valeur de 3 milliards de dollars allait être accordé au Pakistan.
 
Pour obtenir cet accord, le gouvernement pakistanais a consenti à abandonner de populaires subventions pour les carburants et l’électricité, qui aidaient à amortir le coût de la vie, et a dû démontrer sa capacité à obtenir l’aide financière de pays amis, comme l’Arabie saoudite.
 
L’accord de confirmation – une facilité de prêt visant à apporter une aide financière sous condition à un pays qui en a fait la demande – doit être approuvé par le conseil d’administration du FMI d’ici la mi-juillet.  

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