EDM promet une « diminution significative » des temps de délestage au mois de Ramadan

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Alors que  la société énergie du Mali est  confrontée   à une crise majeure de fourniture d’électricité,  son directeur général,  Abdoulaye Djibril Diallo, promet une diminution significative  des délestages  pendant le mois  de ramadan Il a donné ses assurances, hier jeudi, à Bamako  lors d’un point de presse. 

Depuis août 2023, la société  de production énergétique du  Mali est confrontée  à l’une des pires crises pour la fourniture  d’électricité  à sa  clientèle.  Des quartiers entiers  de la capitale malienne  sont  privés d’électricité souvent pendant 24 heures  voire 48 heures.  Plongeant  les ménages  dans une obscurité totale  entamant du coup  la chaine économique.  Sans proposer une solution définitive aux délestages, le  directeur général de l’EDM, Abdoulaye Djibril Diallo,  promet une  amélioration pendant le mois de Ramadan qui commence à partir de la semaine prochaine.  « Cette période de forte demande  connaîtra  une diminution significative des temps de délestage », rassure le  directeur général, annonçant  qu’un  plan de communication détaillé de délestage   est mis en place pour permettre aux usagers de mieux s’organiser.   D’après lui,  le gouvernement  malien a mobilisé depuis le début de  l’année  42 Millions de litres d’hydrocarbures et avec les Russes  et  le Niger voisin. « 28 Millions litres  seront disponibles  uniquement pour la couverture du mois de Ramadan », a-t-il dit.

 Les causes de la crise

Pour le directeur général de la société,  plusieurs  causes  sont  à l’origine de cette crise énergétique. Il  s’agit  d’une augmentation de la demande, un manque d’investissement dans la société, la croissance de la part du thermique dans le mix énergétique, un coût de production du thermique élevé par rapport à l’hydroélectrique et tributaire des cours mondiaux du combustible.  S’y ajoute  à la baisse de la production hydroélectrique à cause de la faible pluviométrie, une augmentation du prix du carburant sur le marché mondial, la rupture de l’équilibre tarifaire,  le fort endettement de la société  et  l’insécurité.  « La  demande  d’électricité a atteint  10 % par an  pendant les 20 dernières  années », a déclaré  le conférencier, ajoutant que pendant que le besoin augmente la production électrique baisse à cause de l’insuffisance de la  pluviométrie.

« La  production de l’EDM  est à 1, 413 milliards de KWAT  pendant que  la demande énergétique est  à 1, 441 milliards KWAT soit  un déficit de 28% »,  ajoute le Directeur. Poursuivant que la société énergie du Mali vend à perte et se maintient grâce  à la  subvention de l’Etat.

Outre, la  production énergétique du  Mali est tributaire au thermique qui demeure le coût de production le plus cher monde  à  cause  l’inflation du prix des hydrocarbures. . « 70% de production électricité  du Mali est thermique », affirme le directeur. Au  même  moment, le pays est confronté à une augmentation des besoins en combustibles et  des problèmes d’approvisionnement à cause de l’insécurité qui touche une grande partie du pays. « La couverture optimale de la pointe 2024 dépendra essentiellement de l’approvisionnement du combustible. Il s’agit de mettre à la disposition des centrales thermiques 21 citernes de 45 000 Litres en fuel HFO et 18 citernes de 45 000 Litres en LFO par jour », souligne le Directeur de l’EDM.

En perspectives, l’EDM  envisage le renforcement des capacités afin de compter davantage sur nos propres forces et talents. Cela nécessitera, selon le directeur, une réalisation des projets structurant de Production Transport et Distribution, une inversion de l’évolution du mix par la mobilisation des énergies renouvelables telles que Solaire, hydroélectricité, et Eolienne. Dans l’avenir toujours, le conférencier annonce que  la société va réviser  la politique tarifaire afin de rétablir l’équilibre financier du secteur et de permettre son expansion par une desserte pour un plus grand accès à l’électricité dans le  pays. Et à court terme,  Abdoulaye Djibrilla  Diallo  estime que  la société va poursuivre avec la restructuration de la dette bancaire,  une amélioration de la gouvernance, la diminution des charges, la revalorisation et mobilisation de l’expertise locale ainsi que  la digitalisation des services.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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