Chronique : Révolté d’un jour !: Ils sont en couple… !!!

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Adama Kanté et Diaba Sora : un couple qui met Dougouba en ébullition ces dernières 72 heures. Certes, les deux sujets n’ont pas grand-chose en commun. Mais quoi qu’on dise, l’on peut dire qu’ils sont deux AS du Buzz ! Si le premier est dans « pain » pour avoir amasser les capitaux d’autrui à des fins d’investissements, la seconde a fait parler d’elle en proposant des plats de « Djouka », tenez-vous bien, à ………50.000 FCFA (sic).

Mais intéressons-nous plutôt au cas Adama Kanté. Diaba Sora pourrait servir de ramification, comme vous pourrez le voir à la fin de l’analyse.

Disons-le tout de suite : nos confrères de Mediatik TV ont joué leur rôle. Celui de permettre à ses téléspectateurs de comprendre le fonds de l’initiative « SeneInvest » du jeune entrepreneur, Adama Kanté, aujourd’hui englué dans une affaire digne d’un film comédie-dramatique. Durant plus d’une heure d’horloge, les téléspectateurs ont suivi une voix téléphonique « annoncée » comme étant celle du jeune Adama Kanté. Il a y déroule tous ses projets d’investissement : de l’agrobusiness jusqu’à la restauration, en passant par l’immobilier.

Le jeune ne manque pas d’idées. Il en est plein même. Selon ses dires, les projets sont loin d’être tombés dans l’eau. Il pousse l’intelligence jusqu’à miroiter une fois plus à ses investisseurs et autres potentiels partenaires d’éventuels dividendes dès que les projets rentreront dans leur phase de croissance et de profils. Pour le moment, il leur demande tout simplement de consentir le sacrifice (sic).

Des déballages ? Les téléspectateurs en ont eu pour leur « grade », disons qu’ils ont appris les versions de Adama Kanté qui s’est vendu des déclarations tout azimut, bottant en touche presque toutes les accusations qui sont portées en son encontre. De l’affaire de boutique à la voiture de location, en passant par les contrats d’actionnariat ou le filtrage des appels téléphoniques, rien ne relève de sa faute. Tout est dû à des malentendus !

L’insolence, pardon l’intelligence, du jeune Adama, frise la démence. Il prétend faire l’objet d’une campagne de désinformation des personnes malintentionnées qui n’ont que d’objectif que de saper tous les efforts qu’il a consenti pour mettre place toutes ses initiatives. De jeune entrepreneur plein aux As, il se voit aujourd’hui victime de menaces de mort en tout genre en longueur de journée.

L’entreprenariat est un risque. Cela est connu de tous. Encore plus aléatoire dans un pays comme le nôtre où trouver un financement relève du parcours du combattant. Le jeune Adama Kanté en était conscient, mais cela ne l’a pas dissuadé d’embrasser plusieurs activités en même temps. SeneInvest (agrobusiness), SeneImmo (immobilier), Sougou Mobile (restauration), rien n’était inaccessible pour lui et les affaires semblaient marcher à souhait.

Que s’est-il passé concrètement ? Au-delàs de l’aspect dramaturgique de cette affaire, il convient d’analyser la situation avec du recul. Le Révolté d’un jour n’est nullement dans les secrets des dieux, mais il se pose la question à savoir si le jeune Adama Kanté lui-même ne serait pas victime d’un réseau dont il ne veut pas parler ou dont il ignore tout simplement l’existence. Déshabiller Jeans pour habiller Paul, ce système est à la mode lorsqu’il s’agit de flouer davantage les clients en matière d’investissement à risque.

Le cas Bernard Madoff est encore vivace dans les esprits. Adama Kanté serait tenté de le reproduire ici au Mali. Il l’a même reconnu à demi-mot lorsqu’il dit s’être lancé dans un processus de redressement dont la finalité sera le retour sur investissement pour tous les investisseurs. Pour le Révolté d’un jour, cette promesse n’est ni plus ni moins qu’un appel de pied à d’autres investisseurs dont les capitaux permettront de rendre le sourire aux « mécontents » et par ricochet bien accrocher encore à son hameçon plus de gens.

Le pari est risqué, mais semble-t-il réalisable dans un contexte où, la mort dans l’âme, certains investisseurs accepteront de lui renouveler une nouvelle fois leur confiance pour qu’il puisse éponger les créances. Le Malien n’apprend jamais de ses erreurs…. Et si c’est là où Diaba Sora fait son entrée dans la scène avec son projet de « Djouka à 50.000 FCFA » ? À notre avis, elle pourrait bien servir à jouer un rôle dans le scénario de ce « Nouveau Maliwood » en gestation.

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